Peut-on croire les réclamations policières, ces pressions ne sont-elles pas l'œuvre de groupes de pression.
Les policiers réclament une Justice plus dure.
Nous payons des impôts, qui doivent, en théorie, servir à mettre en place des services publics.
Au vu de la fronde des policiers de la base, il semblerait que certains de ces services ne soient pas à la hauteur des attentes du public.
Pas assez de sécurité, nos policiers seraient en danger, d’autant que les tribunaux libèrent les prévenus.
Pour le citoyen ordinaire, à qui les journaux parlent en permanence de la surpopulation carcérale, il y a des questions à se poser. Dans le budget de la Justice, la pénitentiaire pèse de plus en plus lourd, il faut donc se demander ce qui se passe.
Simplement, des lobbies sont à la manœuvre pour toucher leurs commissions, sans se préoccuper des conséquences pour l’avenir. Foncer dans le brouillard, c’est tout ce qu’ils ont retenu de leur cours. Nos hauts-fonctionnaires nous prennent pour des andouilles et nous font payer le prix fort pour profiter d’une société déliquescente qu’ils ont peu à peu détournée de ses objectifs.
Nos institutions ne fonctionnent plus, si tant est qu’elles aient fonctionné par le passé. Car, ce que nous entendons en permanence, c’est « le bon vieux temps », dont je trouve qu’il avait surtout un goût d’esclavage, de massacres, de trafics en tous genre, dont je préfère que nos héritiers se passent.
Si la capacité de nous informer permet de réfléchir de manière plus cohérente, cela est du à des découvertes scientifiques qui doivent nous permettre de reprendre en main les rênes de notre destinée. Et cette reprise en main ne peut se faire qu’en prenant conscience des excès, pour ne pas dire des horreurs que le passé a engendrées. Le poids des « traditions » nous a légué des institutions liées à ces concepts de pouvoir par la force, la violence, le racket.
Et notre système judiciaire reste lié à ces visions de vengeance, de punitions, de peur, il commence seulement à découvrir que le plus important reste de reconstruire, de réparer, de dédommager toutes les victimes, directes et indirectes.
De nouvelles recherches se développent sur la Justice réparatrice, la médiation, la prévention, différentes de la loi du talion, seulement capable de rajouter de nouvelles victimes à celles qui ont durement payé le hasard de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Mais cela ne fait pas les affaires des marchands de canon, et autres escrocs en tous genres, dont la pensée philosophique s’arrête au montant de leur rémunération, quels qu’aient été les moyens mis en œuvre. Le résultat se traduit en guerres intestines, en révolutions sanglantes, toujours dans notre intérêt, bien sûr !
Il faut donc penser aux méthodes qui permettront de limiter les violences inutiles en contrôlant le fonctionnement des groupes de pression. Par exemple, une personnalité politique devrait être poursuivie lorsqu’elle diffuse de fausses informations pour créer des tensions. Puisque la politique est un métier, ceux qui s’en serve pour tromper doivent dédommager leurs victimes, ce qui ferait plus de place pour les gens honnêtes.
Prenons un exemple, dans le domaine des prisons, si la population carcérale augmente, les impôts vont augmenter, plus de personnel, plus de frais de fonctionnement. Comment expliquer que ce sont les mêmes qui promettent une baisse des effectifs de la fonction publique, et une baisse des impôts ?
Sans compter que je ne crois pas que l’on puisse trouver dans de telles activités un épanouissement auquel tout un chacun aspire. Pour ce qui est de l’amélioration de niveau de vie, il y a là aussi mieux à faire.
Il y a donc convergence entre les besoins du progrès social, l’évolution des schémas judiciaires et les aspirations des populations. Mais ceci ne peut se faire qu’en participant activement, en étant des acteurs de l’organisation sociale. Or, les schémas traditionnels imposent la vision des chefs auxquels il faut obéir, détenteurs d’un « droit » qui nous dépasserait, d’un savoir qui leur autoriserait tous les excès, y compris celui de vie ou de mort. Cela est incompatible avec les principes d’égalité et de fraternité dont on parle beaucoup, tout en créant des règles de fonctionnement qui en interdisent l’existence et l’usage.