Les derniers décrets ne nous laissent plus aucune illusion sur ce qu'est réellement l'État qui nous gouverne.
Liberté, Égalité, Fraternité, oui, mais …
Les principes, c’est génial pour la « com », pour les effets de manche, pour l’image de marque.
Les grandes envolées lyriques peuvent compter dessus, c’est du perfectionnisme linguistique, ça vous électrise une salle et ça marche ! Sauf que …
La réalité vient une fois de plus contredire la publicité.
Le premier Ministre, en catimini, juste avant de s’en aller nous expliquer qu’il est démocrate, socialiste, …., a signé un décret mettant la Cour de Cassation sous le contrôle de l’exécutif. Comme l’État d’Exception doit par ailleurs être renouvelé, il devient très difficile de nous faire croire que nous sommes dans un État disposant d’une Constitution au sein de laquelle les trois pouvoirs sont équilibrés.
Jusqu’à ce jour, les apparences et les habitudes de langage essayaient de nous cacher la réalité : une Justice au service d’un exécutif lui-même manipulé. Maintenant, l’exécutif tente de nous faire croire qu’il exerce le pouvoir, tout le pouvoir.
La conclusion directe, c’est que Justice et Parlement ne servent pas à grand-chose. Quant à l’exécutif, disons qu’il expédie les affaires courantes !
Il devient donc grand temps de savoir qui se cache derrière ces paravents.
Tout simplement toujours les mêmes, ceux qui, historiquement, ont gommé l’esclavage de la fin de l’empire romain, puis nous ont créé une histoire nationaliste, nous ont doté d’une centralisation bureaucratique et irresponsable, puis de colonies au quatre coins du monde, enfin d’une Vème République incapable de faire vivre décemment la population française.
Ces élites qui se perçoivent comme supérieures, ne se remettent jamais en question, considèrent le peuple comme un faire-valoir, et utilisent régulièrement la violence pour maintenir l’État dans la droite ligne de leurs principes. Pour eux, la démocratie ne peut être qu’une apparence, et il suffit de fractionner le peuple en groupes rivaux pour que le clientélisme suffise à faire pencher la balance du côté qui les intéresse. De toute manière, trop de gens se laissent acheter pour qu’il soit nécessaire de se préoccuper de ceux qui réfléchissent à l’avenir de l’Humanité. Qui plus est, les penseurs ne cherchent jamais à exercer le pouvoir, puisqu’ils en connaissent les limites et les défauts.
Bien sûr, les prétentieux, les va-t-en guerre et autres irresponsables se font un plaisir d’occuper les postes dits « à responsabilité », et les quelques personnalités qui restent sont de toute manière noyées dans la masse.
Nous ne pouvons donc que dire qu’il faut revoir la formation de nos élites, revoir le mille-feuille bureaucratique, tenter de faire comprendre que la violence n’a jamais enrichi les peuples, et que la diplomatie, si elle n’a pas pour but de mettre un jour fin à toute guerre, n’est qu’un leurre.
L’Organisation des Nations Unies est incapable de faire avancer la coopération mondiale, faute de capacité de développer des méthodes plus coopératives et plus solidaires face aux agressions issues d’un passé et d’une Histoire écrite par des gens imbus de ce passé et incapables de proposer un avenir différent d’une répétition perpétuelle des erreurs pourtant bien connues. Les « hoquets de l’Histoire » risquent de déclencher un infarctus, faute d’évolution et d’innovation.
Or, l’évolution des technologies permet de se penser différemment, d’imaginer des organisations différentes, de développer des projets innovants. Il serait ridicule de se priver de ces capacités de construire un avenir différent, uniquement parce qu’une partie de l’Humanité maintient le reste sous sa coupe.
Imaginer, et le faire savoir, essayer et transmettre ces essais, jusqu’à ce que nos savoirs passent par dessus l’orgueil et l’incompétence brutale de ceux qui ont toujours raison parce qu’ils sont les plus brutaux.