Il est grand temps de s'interroger sur le fonctionnement de l'État Français, État fort, mais incapable d'appliquer à ses dirigeants les principes qu'il édicte à l'usage des citoyens.
Droits du Citoyen, Droits des représentants de l'État,
L'état d'urgence représente tout ce que les citoyens avaient rejeté par les représentants du Tiers-État.
La constitution de 1789 interdisait au Roi et à ses ministres de déclarer la guerre.
De même, il était bien spécifié que « La loi est la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse ».
Nous en sommes bien loin, et ceux qui se disent « représentants » de l'État sont devenus des « candidats naturels » et pré désignés ou autoproclamés. Nous sommes donc revenus à l'Ancien Régime, avec tous les excès et les manquements que cela comporte. Il faudra donc refaire la Révolution, mais celle de 1789, pas celles qui ont suivi, qui ont toutes été marquées par des dévoiements des pouvoirs aboutissant à des empires calamiteux écrasant le peuple et désignant à la vindicte populaire des boucs émissaires qui n'en pouvaient mais !
Décidément, l'équilibre des pouvoirs n'est pas inscrit dans la culture politique française, ce qui impose de remettre en cause les habitudes imposées par « les rapports de force ». Quand verrons-nous autre chose que des « conflits sociaux », des « conflits territoriaux », des « conflits de voisinage », des « conflits conjugaux », avec leurs cortèges de violences, de règlements de comptes et autres barbaries d'un autre âge.
Comment allons-nous pouvoir faire entrer dans la formation de nos énarques et autres cadres dirigeants que les conflits ne sont qu'un moyen de donner raison aux détracteurs extérieurs, donc que les gagnants ne sont pas partie au débat, et les gains sont des pertes. C'est comme au casino, le seul qui gagne est l'exploitant qui ne participe pas aux jeux.
Cherchons donc qui ne participe pas au débat politique, mais profite de la situation. D'évidence, ce sont les privilégiés du système, tout ceux qui bénéficient tous les jours de ces multiples dérogations, toujours plus compliquées et plus tordues. Les fonctionnaires forment un corps de l'État, mais peuvent s'opposer entre eux, et imposer au public de remplir un dossier par service, alors que les ministères de rattachement peuvent changer au gré des valses des marocains. Le citoyen n'a pas un interlocuteur, mais une multitude de petits chefs qui tapent dans la caisse, et se plaignent en plus d'être mal considérés ! Il est quand même difficile de leur en être reconnaissant.
Est-il possible d'envisager que les citoyens ordinaires : employés de supermarché, ouvriers des PME, artisans, cadres moyens, tous ceux qui n'ont aucune chance d'avoir autre chose qu'une à deux fois le SMIC, sans indemnités, …, puissent se réunir pour exiger une chose simple :
« QUE LA LOI SOIT LA MÊME POUR TOUS »
Ce qui suppose que la Justice fasse un travail simplifié, au lieu d'appliquer trente-six poids, trente-six mesures, et soit capable d'enquêter sur toute demande de manière « indépendante et impartiale ».
Le système judiciaire, avec son carriérisme, ses syndicats, ses sous-traitants (avocats, justices parallèles, professionnelles, polices, experts, …), ses tabous (« secret-défense », CSM, franc-maçonnerie, liens avec l'exécutif, …), son formalisme, n'a plus beaucoup de crédibilité, ni de visibilité.
Mais quand on voit évoluer le Tribunal Pénal International, et le chiffre d'affaires des marchands de canon, c'est loin d'être aussi simple. Les adeptes de la violence n'oublient pas que la force donne toujours un coup d'avance, et que l'usage de la force reste une violence qu'il est difficile de maîtriser et qui peut toujours déraper, surtout sans contrôle indépendant.
Alors revenons à la base : la transparence, car c'est quand même plus simple pour accéder à la manifestation de la vérité. La culture de la transparence évite tous les problèmes de spéculation, de paradis fiscal, de paiements à tiroir, de domaine réservé, de secret. Tous ceux qui prétendent le contraire cachent déjà ceux pour qui ils travaillent !