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Les pleins pouvoirs

Le raidissement policier de l'État ne résoudra rien.

De tous les premiers ministres qui sont passés par la case « Ministère de l'Intérieur », aucun n'avait rêvé d'obtenir que ses services aient encore plus de pouvoirs que l'armée.

La France sera « aux ordres », le préfet voit tout, sait tout, peut tout, il est le seul à faire le lien avec « les ordres venus d'en haut », que personne ne peut discuter, puisque seuls les réseaux d'influence sont informés. Ce ne sont pas des délits d'initiés, c'est La Pensée qui formalise « l'intérêt général ».

Question de la « petite souris » : « Mais qui donc pense ainsi à notre place ? Qui se prend pour « Big Brother ? »

Quelle peut être la cohésion sociale d'un tel mode de gestion ?

Partout dans le monde, le mode participatif prend le pas sur les méthodes contraignantes, car il est le seul à pouvoir tenir compte des minorités, il est le seul à pouvoir fédérer toutes les composantes, il est le seul à garder la tête froide et à rester en contact avec les réalités de la vie ordinaire.

- Retourner à ses champs, une fois les fonctions terminées, fussent-elles pour le compte d'un empire. - C'était une sagesse antique, c'est donc dépassé pour nos énarques !

Personne n'admet qu'une armée dirige longtemps un État, le plus simple est donc que ce soit l'administration qui s'en charge, à une époque où la multiplicité des administrations en fait un moyen de clientélisme et de chantage politique devenu courant.

Sous prétexte de lutter contre « le crime organisé, le terrorisme », nous allons être surveillé partout, à tout instant. Louis XIV avait inventé « Les Dragonnades » pour obliger son peuple à la « religion unique », mais l'origine de cette méthode, ne l'oublions-pas, était de faire rentrer les impôts. Nous revenons donc à des époques révolues, la puissance de la « Cour parisienne » s'imposant à nouveau à tout le pays.

Dans le détail, les uns analysent la nouvelle fonction du procureur, courroie de transmission du préfet, les autres les nouveaux pouvoirs de la police, toute puissante et intouchable, sans compter la volonté d'en finir avec les juges d'instruction. Tout cela sent vraiment le rance, le réchauffé, la guerre de religion, la protection de catégories déjà surprotégées.

Aucune transparence, pas de droits fondamentaux, il semble que tout cela cache des problèmes beaucoup plus graves, nos dirigeants ne veulent pas que nous découvrions la réalité d'un système totalement obsolète, qui se raidit pour durer, qui va dans le mur, car il passe tellement de temps à regarder derrière, qu'il ne voit pas qu'il s'enfonce toujours plus dans une impasse.

Politique énergétique dépassée, sans avenir, politique sociale basée sur un clientélisme désuet, politique étrangère militariste et colonialiste, économie asphyxiée par une administration boulimique, incohérente, tatillonne, véritable « trou noir », système judiciaire incohérent, politique politicienne populiste sans objectifs, nous prenons le chemin du dernier de la classe « Europe ».

Il va falloir beaucoup d'imagination pour éviter des affrontements qui s'annoncent de plus en plus inévitables, ceux qui ont tous les droits ne vont pas se gêner, et les débordements vont proliférer. Il faut s'attendre à un développement de bidonvilles et autres zones de non-droit, peuplées de tous les exclus du système, qui recevront tous les qualificatifs nécessaires à faire peur au citoyen lambda. Le tout sécuritaire suppose un ennemi désigné, et pour faire sérieux, il doit avoir une importance suffisante pour créer cette peur dont ont besoin les profiteurs.

Vu d'un point de vue de « Sirius », la question est : « Que va-t-il se passer maintenant ? »

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