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Déontologie, hypocrisie, ...

 

 

Ne pas voir, ne pas sentir, ne pas parler, le sage est insensible aux pressions de notre monde, mais cela ressemble aussi à l'hypocrite, qui referme sa bulle, isole les zones d'ombre, et y enferme tout ce qui le gêne, c'est aussi la cas du psychiatre qui observe et écoute pour analyser, diagnostiquer, et surtout ne pas agir. Et pendant ce temps, la victime attend un hypothétique procès destiné à rétablir l'équité. Les juges, les experts, les professionnels ne font pas partie des victimes, cela ne peut pas leur arriver, ils vivent dans un autre monde, protégés par un statut, des immunités, des règles au titre desquelles ils assènent leur vérité.

 

Il est d'ailleurs un phénomène sur lequel personne ne se penche : celui des arcanes du droit. Dans les publications n'apparaissent que les décisions qui permettent de conforter les pensées profondes des magistrats. Celui qui découvre un jugement contraire aux règles en vigueur ne peut que s'être trompé ou être un mauvais juriste. Et pourtant, en vertu de la non-rétroactivité, en vertu du caractère définitif du jugement non frappé d'appel, il devrait y avoir foule de textes montrant le caractère pour le moins insuffisant de nombre de décisions, et qui devraient servir à former des juristes et des magistrats plus humbles et plus responsables, plus réfléchis et plus compétents. OUI, mais, … le caractère définitif des jugements passés rend plutôt les juges fiers et prétentieux, puisqu'ils ont toujours raison !! Il n'y a donc jamais de remise en cause, même dans des cas qui tournent carrément au scandale. D'ailleurs, tous les pays du monde ont leurs procès spectacles, leurs procès-scandales, qui ne sont jamais rejugés, ce qui devrait être pourtant le principe de base, afin de montrer que l'évolution du droit est capable de rétablir la vérité, uniquement par principe, par amour du Droit ! Le Droit devrait prévoir des rejugements par principe, pour ne pas rester sur des situations intellectuelles inadmissibles, même si la réalité ne peut pas être changée. Sauf qu'il serait peut-être possible de prévoir un fonds international permettant de soulager ceux qui sont les héritiers de ces victimes, lorsqu'il est manifeste que leur situation a été fortement obérée par les suites de ces scandales judiciaires passés. De tels cas pourraient s'appliquer à des États, comme Haïti, par exemple, qui a payé le droit de ne pas être esclave. Ceci pourrait aussi permettre de dissoudre certaines puissances financières dont l'origine pourrait apparaître douteuse, et contraire à l'éthique et aux Droits de l'Homme.

 

Car si le concert des Nations dénonce les atteintes aux Droits de l'Homme, il ne supprime pas pour autant certaines immunités dites « diplomatiques » totalement scandaleuses. Il y a donc en permanence des dérapages dus aux interventions de gens qui peuvent se cacher derrière un respect du Droit qui n'est qu'une méthode de tricherie bien organisée et rodée. Combien de dirigeants d'États pour le moins dictatoriaux se cachent derrière des grands principes tout en les piétinant allègrement, sans que personne n'ose les dénoncer, par peur de « représailles » en tous genres, jusqu'aux tueurs à gages, camouflés en services spéciaux, sans compter la corruption active la plus éhontée. Et nous sommes loin d'être les derniers dans ce domaine, puisque les ventes d'armes de la République Française restent un exemple troublant de l'incapacité de nos « élites » à sortir de « l'habitude » de la corruption et des pots de vin. C'est d'ailleurs une des raisons du besoin qu'éprouve l'Administration de disposer d'un système de formation centralisé. Tous ces « responsables » se connaissent, travaillent ensemble, « et plus » si affinités, mais ne se dénoncent jamais, et font perdurer une situation de plus en plus préjudiciable à l'avenir de notre culture. L'exception française se traduit par des zones de non-droit, et c'est par ce biais que se cooptent les décideurs de l'État et des grandes entreprises. Il y a quand même d'autres méthodes de gouvernance. C'est aussi ce qui nivelle les campagnes électorales actuelles, puisque ce seront toujours les mêmes méthodes qui seront utilisées, seuls les meilleures places devant l'assiette au beurre vont changer de titulaire, mais dans le cadre d'un jeu de chaises musicales dont les places ont été réparties avant le début de la campagne. Il suffit de regarder les nominations dans les grands corps et les conseils d'administration, c'est bizarre comme cela est lié aux grandes échéances électorales. Chacun son tour, et ne crachez pas dans la soupe !!

 

En gros, l'intérêt des actionnaires et celui des cadres supérieurs reste sensiblement le même, que l'organisation soit privée ou publique, puisqu'ils ont habitué la population à croire au clivage droite-gauche, alors que la fracture sociale résulte des systèmes de hiérarchisation. L'une des conséquences est que la dette publique résulte de ce mode d'organisation et non des décisions politiques traditionnelles de droite ou de gauche. Les gouvernants sont donc incapables de gérer la crise, puisqu'ils ne sont que des apparences de décideurs.

 

 

Les victimes actuelles aimeraient donc bien que le système prenne conscience de cet état de réalité, afin que la pantomime cesse et que le Droit soit autre chose que le moyen de cacher l'hypocrisie de relations sociales basées sur des réseaux et des hiérarchies qui ne sont pas prises en compte lorsque les enquêtes sont menées. Il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, ou dont la formation a pour but de lui occulter les vrais problèmes.

 

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