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EMPATHIE

L'une des caractéristiques relevée et détaillée par les experts pour définir la violence psychologique parmi un éventail de données est l'incapacité d'empathie de la part de l'auteur des violences. L'agresseur n'a aucune intention de s'excuser et s'estime dans son bon droit, quelles que soient les conséquences pour la victime. Or, dans une société qui s'installe de plus en plus dans le comportement primaire régi par « le droit de... », même si le monde s'effronde autour, c'est le robot qui devient l'exemple du comportement « adapté ». C'est surtout le moyen idéal pour déstabiliser l'interlocuteur, lui opposer un silence méprisant, et le discréditer. Qui n'a pas bien ri du sketch du perroquet : « Qui c'est ? », et pourtant c'est ce que vous subissez tous les jours de la part de ces voix impersonnelles qui vous répètent inlassablement et sans état d'àme : « Pour joindre X, faites le 1, pour joindre Y, faites le 2, pour joindre les autres, faites le 3, … Le 3 n'est pas disponible, rappelez ultérieurement, ... », « Si votre ligne est panne, appelez-nous ... ». Le robot dresse un rempart infranchissable qui délivre de toute nécessité de s'excuser, ou de compatir. La machine est irresponsable, et toutes les victimes savent bien que leur situation résulte toujours d'une chaîne d'irresponsabilités qui, en se combinant, ont abouti à la catastrophe qu'ils subissent. C'est une succession de nuisances dont personne ne s'est préoccupé qui déclenchent tant de processus de décrochements psychologiques.

La réponse habituelle est de prévoir un « Code de bonne Conduite », une déontologie, comme si l'Humanité était incapable d'actions négatives, comme si la fabrication d'armes n'avait jamais pour but de détruire, comme si la volonté de pouvoir était toujours dans l'intérêt des autres, comme si les esclavagistes avaient toujours été phylanthropes, et les usuriers des chantres de la prévention.

Il n'est pas dans notre propos de dénigrer les progrès technologiques, mais de mettre en avant la nécessité de promouvoir des interactions et des méthodes de contrôle des excès potentiels de chaque action. Personne ne peut prétendre avoir tout compris et tout pris en compte, il faut donc en permanence pouvoir modifier ou plutôt infléchir les actions en cours pour éviter les catastrophes programmées. La Justice prévoit des principes, alors que les tricheurs utilisent des procédures, ce qui permet de trouver toujours une virgule ou un accent qui manque, et de tricher en permanence sans rendre de comptes. Si l'infraction subsiste après « jugement », la Loi a été bafouée, le juge ne sert à rien, et la société va à la banqueroute.

Bon nombre d'erreurs et de dysfonctionnements ne sont au départ rien de plus que des fautes d'attention, qui deviennent ensuite pour celui qui les subit des monstres asphyxiants, nourris de la mauvaise foi, de la mauvaise volonté, de la fainéantise, du laxisme, de la prétention, des défauts ordinaires que la société devrait avoir appris à conjurer depuis bien longtemps. Les progrés de la science n'ont pas permis de faire évoluer les rapports humains, c'est donc l'organisation sociale qui doit exploiter les technologies afin d'utiliser le temps gagné pour diminuer les tensions résultant des incapacités humaines.

Dans un monde où il devrait être possible d'être de plus en plus à l'écoute, puisque les besoins sont satisfaits par les machines et les robots, nous constatons l'inverse, le temps libre est plus consacré à s'isoler des autres qu'à améliorer les liens sociaux.

Il y a une contradiction flagrante entre le manque d'offres d'emploi et le manque croissant de services. Si le temps disponible augmente, il y a possibilité d'organisation, seuls ceux qui cherchent à en tirer un pouvoir et donc une rente disent le contraire et prétendent qu'il n'y a pas d'usage possible de ce temps ; tous ces acrobates du mensonge, mais parasites patentés passent le plus clair de leur propre temps à empoisonner le temps des autres. Si vous les écoutez, votre activité est par nature négative, et il ne reste qu'à se suicider. C'est un peu court, et sérieusement dangereux lorsque cela aboutit à développer toutes les drogues possibles et imaginables pour supporter leur bêtise. Mais la bêtise résoud tous les problèmes, c'est bien connu….

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