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Moment de faiblesse

 

          De tous ceux qui ont vu le monde s'effondrer autour d'eux, il en est combien qui ne déplorent aucune séquelles. Et plus le temps passe, si la situation se prolonge, quel psychiatre, quel psychologue peut affirmer que la reconstruction effacera tout.

          De ceux qui ont souffert presque toutes les nuits de cauchemars dus à des bombardements, qu'ils soient civils ou militaires, de ceux qui se voient subir à nouveau des violences dès qu'ils ont à faire face à des situations pouvant rappeler ce passé qui les a détruits, qui leur a oté la foi en l'avenir, de tous ces gens qui témoignent par leur comportement des conséquences dangereuses pour l'Humanité des excès dus aux folies humaines, qu'avons-nous tiré pour l'avenir ?

Beaucoup d'hypocrisie surtout, aucune sagesse, aucun progrès dans la résolution des conflits majeurs, la vie courante reste ponctuée par les « coups du sort » qui suivent les affaires de corruption, de trafics, de détournement, de magouilles petites et grandes dont la contrepartie est un flot de victimes qui n'intéressent personne dans les sphères dirigeantes, pour qui ce ne sont que des casse-pieds, qui ont un peu perdu la tête, qui perturbent la vie des « honnêtes gens », ceux qui ne doivent pas être dérangés par des incidents dont les associations s'occupent à merveille !!!

Il est temps que ces ombres viennent hanter les soirées et les nuits de ces biens pensants. Il est temps que celui qui attend depuis dix, vingt, trente ans puisse réclamer à ses tourmenteurs des comptes. Le secret est un scandale permanent, surtout quand la bonne société fait des bons mots et des gros comptes en banque grâce à ce silence complice. Les victimes en ont marre de lire dans la presse les exploits de ces citoyens au dessus de tous soupçons, dont les revenus sont exclusivement composés de sommes issues des revenus et du travail des contribuables. « Entre nous, il n'y a pas d'affaires d'argent », ne cessent de dire ces hauts-fonctionnaires qui se nomment les uns les autres, s'octroient des rentes, des avantages en nature, sur le dos de ceux à qui ils demandent en plus de faire bonne figure et de les applaudir.

L'État, par nature et par principe, se devrait d'être frugal, s'il est républicain. Les mondanités, les ronds de jambe, les spectacles réservés, les voitures de fonction, les personnels de service, … sont autant d'insultes à toutes les victimes des mauvais fonctionnements des services publiques. La personne handicapée à la suite d'un attentat mérite un chauffeur qui ne sert strictement rien à un sous-préfet, sauf à lui permettre de boire plus que de raison au frais du contribuable. Les blessés en service méritent un soutien autre qu'une pension, ils doivent constater par eux-mêmes les efforts faits pour que leur situation ne se reproduise pas. La fonction publique n'est pas une sinécure, mais un effort de tous, il n'est pas admissible que quelques-uns la vérouillent à leur avantage en inventant des outrages, des atteintes à l'autorité, des nullités, des droits acquis qui sont autant d'insultes au contribuable. Ce ne sont pas des réformes qui sont nécessaires, mais de définir quels sont les objectifs d'une République, et quels sont les outils nécessaires à cette réussite. Ensuite, tous les citoyens doivent, dans la mesure de leurs capacités, trouver la part qu'ils réaliseront. Il n'y a pas de fonction réservée dans une république égalitaire, puisque tout concourt au bien-être général. Comment voulez-vous qu'il n'y ait pas de fracture entre une population qui survit avec peine, et qui s'entend dire par des ministres et des haut-fonctionnaires que les riches doivent être mieux considérés et protégés !!! À qui faire croire que c'est respecter l'Égalité que d'imposer de payer des avocats pour s'adresser à un juge. Et quelle justice peut s'exercer lorsque le juge lui-même est nommé, puis écarté, par celui qui dirige les affaires qui vont faire l'objet des enquêtes. Qui plus est, l'enquête est confiée au service de police qui a été chargé de surveiller les opérations. Sans compter le financier qui est lui-même commissionné sur l'opération et devrait dénoncer les montages qu'il a lui-même conseillé.

Toutes choses qui expliquent peut-être les suicides de gens honnêtes, les dépressions nerveuses de victimes collatérales, les pressions multiples et variées, les disparitions de pièces dans les greffes et dans les archives, et le climat insupportable qui accompagne partout les victimes.

Comment est-il conforme à la manifestation de la vérité et au rétablissement des droits des victimes que les services publics puissent refuser de rétablir par leur action les situations dans leur état antérieur lorsque cela est possible ? Pourquoi n'existe-t-il pas un service public, et non des associations irresponsables, pour aider à faire rétablir les victimes dans leur situation. Nous ne parlons pas de dédommager, nous parlons seulement de rétablir une situation. Ce n'est pas compliqué. Vous avez été volé, la collectivité vous rend l'équivalent, et se charge du reste. Vous pouvez donc reprendre le cours de votre existence, au lieu de courir pendant des années après les voleurs qui ont organisé leur insolvabilité, grâce à l'administration, qui ont fait disparaître preuves et témoins, qui ont droit à la complicité de la « Loi du silence », et qui se chargent plus le temps passe de discréditer les victimes.

Ceux qui ont perdu leur entreprise et leur métier, à cause de marchés truqués, de chantages, de jugements manipulés, de faux, ceux qui ont perdu un proche, un ami, par défaut de fonctionnement d'un service public, ceux qui se sont trouvés licenciés pour cause de combine financière, dite opportunément « mondialisation », ceux qui constatent simplement que notre République ne respecte plus ses principes, tous ces citoyens doivent réclamer aux élus des comptes.

Les députés et les sénateurs doivent clairement dire que les comptes de la République doivent être clairs et propres, et exiger la démission de tout fonctionnaire qui refuse de les leur fournir. Toutes les opacités doivent cesser, il n'est pas admissible d'entendre parler de comptes en Suisse ou dans les paradis fiscaux appartenant à une administration, à un service de l'État, à une association bénéficiant de subventions.

Le citoyen, en connaissance de l'usage des fonds publics, peut voter pour une politique, il faut mettre fin aux mandats en blanc.

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