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vengeance

  • Dégâts collatéraux, effets secondaires

     

    Victimes, dégâts collatéraux, pertes humaines, bavures, erreurs, ...

     

    L'art de cacher les réalités est une des constantes de l'usage de la violence. Reprocher aux autres leur violence se fait à partir d'un ressenti.

     

    Or, la violence, c'est comme le froid, le ressenti est bien différent de l'effet direct. L'auteur de violences a rarement le sens de l'intensité de ce qu'il va provoquer. Toutes les armées du monde, lorsqu'elles sont en guerre en particulier, estiment leur comportement légitime, et légitimé par le comportement des adversaires. Or, la guerre ne sera jamais un sport ou une activité qui s'inscrit dans la vie normale d'un individu, elle est un cataclysme dont il est impossible de sortir psychologiquement indemne. Ce n'est pas une catastrophe naturelle, ce n'est pas un événement inattendu dans le cadre duquel la solidarité, l'espoir, les soutiens sont autant de moyens de faire face, et qui permettent de faire un deuil d'un mauvais moment, quelquefois terrible, impossible à endiguer, mais la vie continue.

     

    Le problème de la violence humaine sur l'humanité est qu'elle engendre automatiquement une réflexion sur ce qui aurait pu être évité, donc un sentiment de culpabilité, un besoin de se justifier, de prouver son « bon droit », un besoin de réécrire l'Histoire pour cacher ces comportements irresponsables et incohérents qui entretiennent les peurs et nourrissent les rumeurs les plus folles.

     

    Tous les insoumis par exemple, ceux qui refusent l'enrôlement et qui se retrouvent en première ligne ou en camp de concentration, quand ils ne sont pas exécutés, tous ceux qui sont victimes des tactiques, de « terres brûlées » ou autres, de transferts de population, de déportations, de rééducations, dont l'imaginaire devient peuplé de haine, de vengeance, de suicides, de tyrannies, mais aussi ceux qui croyaient à la « guerre fraîche et joyeuse », et qui martyrisent, détruisent, ceux qui ont déserté, mais qui sont poursuivis, pourchassés, à en devenir mercenaires, tueurs, …. et je ne décris pas les sévices les plus horribles. Tous vont écrire l'Histoire, et garder une plaie ouverte, car cela aurait pu ne pas arriver.

     

    Les civilisations créent des victimes en permanence, tout en cherchant à justifier ces comportements incompréhensibles pour un penseur rationnel et cartésien. Pour cacher de telles inconvenances, les méthodes sont bien rodées, qui consistent à différencier une violence nécessaire, utilisée par l'armée, l police, l'ordre social, d'une violence déraisonnable, qui serait elle, gratuite et sans cause.

     

    Or, il s'avère que toutes les violences ont les mêmes effets, et que c'est donc l'usage lui-même qui devrait être surveillé et analysé en permanence pour toujours plus restreindre le besoin qui peut en être ressenti. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, car il n'y a aucun consensus sur une organisation sociale cherchant à limiter l'usage de la violence. Au contraire, tout est raison d'instrumentaliser la violence, la rendant indispensable économiquement, politiquement, psychologiquement. Le culte du « gagnant » ! Au diable l'avenir !! Seul le vainqueur serait capable de profiter de l'instant présent.

     

    Nous vivons une économie de la violence, une politique de la violence, avec une mise en scène permanente faite d'exacerbation des envies, de compétitions inutiles, de frustrations sans causes sérieuses, tout ce qu'il faut pour fabriquer des victimes inutilement. Cette primauté justifie l'existence des erreurs, des dysfonctionnements, effets secondaires désagréables, mais justifiés par la « grandeur » et les réussites de notre société. Crise de civilisation, crise de la pensée philosophique, faiblesse intellectuelle, … qui peut le dire ? Les alternatives paraissent bien ténues, même si elles sont sensibles, car elles sont systématiquement dénoncées et harcelées.

     

    Et pourtant, elle tourne, disait Galilée, … c'est ainsi que l'avenir fustigera la violence gratuite, car l'homme ne contraindra pas la nature, c'est elle qui le façonnera comme elle l'a toujours fait.

     

     

    Encore faut-il que l'Humanité trouve des outils pour rendre la Justice réellement moins « myope », et soit capable de faire reculer le principe de la force comme seul vecteur de survie.

     

  • Populisme et Droits de l'Homme

    S'il est un domaine dans lequel la retenue s'impose, c'est celui des Droits de l'Homme. La vengeance, la violence, le tout sécuritaire ne sont que des mensonges exploités par le populisme pour un pouvoir voué à l'échec et à la dictature sans lendemain.
    Les va-t-en guerre, qui réclament des lois répressives, appuyées sur des « majorités » sur mesure, consécutives à des émotions et des peurs, ne sont que des manipulateurs dont le législateur a depuis longtemps considéré l'intervention comme frauduleuse. Ces « experts », qui sont toujours soutenus par des pétitions dont les textes sont à double, triple, … sens, relèvent des lois sur la tromperie, la manipulation, l'appel à la haine, la discrimination. L'usage de faux reste une infraction, et les effets d'annonce de ces groupes qui se prétendent des dizaines de milliers ne doivent pas faire oublier que leurs dirigeants restent passibles des foudres de la Loi Pénale. Et justement, lorsqu'ils parlent de lutte contre la récidive, leurs affirmations plus fausses les unes que les autres devraient leur être appliquées, cela les appellerait à plus de retenue. Il est toujours simple, lorsque les dons sont d'origine « indéterminée » de les faire passer pour des adhésions nombreuses. C'est comme cela que vous voyez apparaître du jour au lendemain des Associations, des Instituts, des Collectifs, des Groupements, … se prétendant des dizaines de milliers, dont les buts ne sont pas clairs, et qui veulent surtout permettre de cacher la corruption qui les anime.
    Prenons un exemple simple : vous voulez permettre à des entreprises disposant d'un quasi monopole d'obtenir des chantiers importants, alors que les crédits sont gelés par la crise ; facile, un mouvement d'opinion réclame opportunément la construction de prisons nombreuses et privatisées à cause d'une prétendue recrudescence des délits. Les partis politiques peuvent ainsi faire coup double : ce n'est pas eux qui reçoivent les fonds, et ils peuvent satisfaire leurs clientèle électorale en faisant croire qu'ils répondent à une demande populaire.
    À une époque où le contrôle des outils financiers échappe aux États, parce que les riches, les vrais, se moquent des peuples et cherchent surtout à échapper à tout contrôle, il est nécessaire de rappeler en permanence que les Droits de l'Homme ne se négocient pas.
    L'important pour l 'avenir de l'Humanité reste donc la mise en place d'une gouvernance acceptable par tous. Pour ce faire, toutes les décisions qui privilégient les intérêts (au sens propre et au figuré) de ceux qui sont déjà avantagés sont des non-sens dangereux nuisibles à l'Humanité dans son ensemble. Il n'y a plus personne aujourd'hui pour oser prétendre qu'une guerre serait une solution aux problèmes de notre époque. Mais il y a ceux qui ignorent la morale, ou qui s'en moquent, or l'égoïsme n'est jamais bon conseiller.
    Nous continuons à croire que c'est « la manifestation de la vérité » qui permet de trouver des solutions aux conflits, qui peut éviter que tout dégénère, et qui peut donc être le point de départ des moyens de reconstruire les équilibres détruits par des appétits peu glorieux.