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conflit d'intérêts

  • Pacte de corruption

     

    Le pacte de corruption.

     

    Le fait d'imposer de trouver le corrupteur, le corrompu, les preuves de l'acte, les conséquences de l'acte, le lien entre les protagonistes, et j'en passe, … a toujours permis aux grands de ce monde d'apparaître comme des saints injustement persécutés par des jaloux et des envieux.

     

    Il serait temps de faire redescendre tout le monde sur le même terrain.

     

    « Un fruit pourri fait perdre toute la récolte ». C'est en pensant à ce type de conséquence que les choix politiques et administratifs devraient être faits. Il ne faut pas oublier que les pires actes ne sont jamais commis par ceux qui en font la promotion. Peut-on croire que les enquêtes qui vont être faites par des gens qui ont eux-mêmes indirectement bénéficié des retombées des détournements financiers de ces affaires ne seront pas touchées par les conflits d'intérêts qui en découlent. Ma main droite ignore ce que fait ma main gauche, donc ma main droite ne doit pas être pénalisée par les actes délictueux de ma main gauche ; cessons ce jeu ridicule, le responsable est le cerveau qui a coordonné, et qui a utilisé les services de la main droite pour cacher les abus de la main gauche. Et lorsqu'un jugement mentionne : « Au vu des services rendus, la responsabilité est atténuée, …. », c'est que le système judiciaire a été façonné pour pouvoir enterrer certaines situations.

     

    Le système de formation des cadres supérieurs des fonctions publiques et privées est organisé de telle manière à créer des barrières, des strates, qui interdisent la connaissance de situations préjudiciables à l'ordre public à ceux qui n'ont pas « la formation suffisante ».

     

    Cette formation vise d'abord à côtoyer des situations quasi délictueuses et à apprendre à en faire des moyens de négociation ou de pression. Et c'est à partir de ces portefeuilles de dossiers et de leurs auteurs que les carrières se font et se défont. Conclusion directe et sans appel : la corruption passive des cadres de la fonction publique est donc une condition sine qua non de leur carrière. Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire sont les conditions obligatoires du développement d'une carrière.

     

    Il est d'ailleurs assez symptomatique de constater que les rapports d'enquête qui apportent les preuves prises sur le terrain, à partir de faits réels et incontestables finissent toutes aux oubliettes (la plus récente étant Outreau), tandis que les rapports internes, mais aussi internationaux ou associatifs agréés s'appuient tous sur « la qualité des textes législatifs », « le faible volume d'affaires mettant en cause des magistrats », c'est-à-dire que le pare-feu joue bien son rôle et que les témoins directs sont tous écartés, alors que leur nombre est en lui-même la preuve irréfutable que la réalité n'a rien à voir avec les rapports internationaux, mais aussi les séries télévisées, filmées, et autres ritournelles à l'eau de rose. Les conseillers des films, et autres mises en scène sont tous des professionnels issus des services concernés, ou même encore en activité. Ils savent donc bien ce qu'ils sont chargés de vendre.

     

    Ceci ne veut pas dire : « Tous pourris ». En effet, ceux qui se taisent, se cachent, ou ferment les yeux, ne sont pas des complices, simplement ils savent que le système « d'omerta » ne leur permet pas d'être acteur. Preuve en est que les appels à témoin anonymes permettent de découvrir tous les jours des témoignages vérifiables et concordants de la réalité. Il faut y rajouter les « lanceurs d'alerte », simplement des allergiques de la fausseté, qui considèrent que l'intérêt collectif vaut bien quelques sacrifices.

     

    Revenons à notre pacte : chaque fois que deux personnes ou plus se mettent d'accord pour s'engager de manière occulte à se rendre service et à se protéger, elles considèrent que la loi générale ne s'appliquera pas à eux, et qu'elles la suspendront, il est bien évident que dans une République, dont le principe est l'Égalité, cela entre en conflit avec la Constitution.

     

    Et chaque fois que ce pacte fonctionnera, la Constitution sera suspendue, puisque il y aura quelque part une victime de cet arrangement.

     

    Plus le cercle occulte s'agrandira, plus le lien entre un avantage attribué et le vrai bénéficiaire va se distendre jusqu'à devenir totalement indétectable. À partir de ce moment, le pacte de corruption tel que la Loi le définit devient impossible à prouver, il n'y a donc plus de risques à demander aux membres du cercle de rendre des services au vu et au su de tout le monde, puisque personne ne sait quand ils seront payés, et par qui.

     

     

     

    Il faut donc que les citoyens se saisissent de ce problème, afin de faire déposer par des associations militantes des projets de Loi prenant en compte ces phénomènes, dont il est évident qu'ils vont déclencher des « tirs de barrage », les intéressés, eux, sachant bien ce qu'ils vont perdre.

     

    Parce qu'il y a des solutions, puisqu'il s'agit d'un cas très particulier de conflit d'intérêt.

     

     

     

    Prenons un exemple : Si l'octroi d'un avantage par un haut-fonctionnaire entraînait pour ce dernier une obligation de travailler à un niveau totalement subalterne, dans la catégorie C, ce qui pourrait être automatique pour les fraudes aux permis de construire en bord de mer, pour les extensions de parcs commerciaux sans avis légal, ce serait certainement un frein, surtout joint à une transparence réelle dans l'accès aux documents.

     

  • Conflit d'intérêts et système judiciaire

    Les conflits d'intérêts dans le monde de la Justice

    Les conflits d'intérêts sont monnaie courante lorsque le but poursuivi est de cacher, bien sûr en sous-main, les réalités de certaines situations gênantes pour nos menteurs patentés.

    Notre culture était dans le passé la plus expérimentée dans ce domaine avec les mille et une manières de détourner un problème enseignées par les Jésuites. Dans ce domaine, nous avons plus que de beaux restes.

    Nous avons déjà évoqué l'art des francs-maçons de défendre un principe tout en refusant de le respecter en leur système interne.

    Dans le système judiciaire, la méthode est utilisée en s'appropriant la représentation et la défense de tout ce qui s'exprime, défense, accusation, enquêtes, expertises, contrôles, ....

    • En effet, pour représenter la victime comme l'accusé, vous devez utiliser les services d'un avocat, qui a la particularité de ne pouvoir agir que si le monde judiciaire lui a donné un agrément. Un citoyen cultivé ne peut s'affranchir de cette obligation, et le nombre de litiges nés de cette « bizarrerie » est pour le moins important, et se rajoute à la surcharge des tribunaux. L'avocat sait mieux que tous ce que vous voulez dire, même et surtout si vous n'avez rien à dire. Il est d'ailleurs commis d'office si besoin, ce qui le dispense de se justifier et de rendre des comptes.

    • Lorsque des magistrats ou des membres du monde judiciaire sont en cause, ils se jugent entre eux, et dans ce cas, les garanties de respect de la manifestation de la Vérité liées au cinéma qu'ils font vis-à-vis du reste de la population deviennent carrément spectaculaires. En effet, les affirmations faites par les uns et les autres qui ne manquent pas d'être contradictoires sont toutes aussi assermentées les unes que les autres. Et bien sûr, les outrages dépendent du siège occupé. Donc, lorsque les chaises changent, …

    • Lorsque un citoyen met en cause un membre de ces aréopages, ils font corps contre lui, même s'ils ont la main dans le pot de confiture, de ce fait, ils ne peuvent pas récidiver puisqu'ils n'ont jamais rien fait.

    • D'après la CADA, les documents judiciaires ne sont pas des documents administratifs, ce qui devrait singulièrement compliquer, ou simplifier le rôle des Tribunaux Administratifs. En fait, cela leur permet de choisir s'ils sont compétents ou pas sans que le citoyen ne puisse contester, puisqu'il ne peut savoir .....

    • Alors que les évolutions de postes et de carrières sont liées à l'avis qu'ils émettent les uns sur les autres, les conflits sont évidents. Mais la situation est pire lorsqu'il faut enquêter dans le monde des affaires qui mélange tous les genres. Les haut-fonctionnaires passent du métier de grands commis de l'État chargés de vendre des contrats (avec commissions à la clef, dans des paradis fiscaux de préférence!), à celui de représentant du Ministère de l'Intérieur, intègre, pur et dur, puis à celui de Procureur de la République, accusateur publique. Il n'est pas étonnant que les directives prises pour contenter l'opinion ne ressemblent pas beaucoup aux applications constatées sur le terrain. Sans compter lorsqu'ils partent quelques temps pour le compte de grands groupes.

    • Pour représenter les victimes, des associations ont été constituées, qui sont dépendantes des services judiciaires, donc lorsque vous avez à émettre des doutes sur le système judiciaire, le conflit est évident. Vous vous trompez, car c'est votre équilibre mental qui est en cause !!! Et vous pouvez très bien être soutenu par l'Association d'Aide compétente, tout en étant débouté par le Procureur, surtout si c'est lui qui est en cause. Il n'a pas de compte à rendre !!

     

    En fait, le conflit d'intérêts n'existe que pour les esprits chagrins, car ma main droite ignore toujours ce que fait ma main gauche, elles ne vont donc pas se contrarier, c'est évident. Du moment que vous acceptez la méthode de fonctionnement des administrations (privées ou publiques), avec leur système de recrutement clientéliste et pyramidal, vous avez perdu la partie. Les conflits sont systématiques, si vous pratiquez un mode de pensée global, mais ils n'existent pas pour ceux qui appliquent des philosophies dites pragmatiques.  

    Leur but n'est pas de faire progresser le système social en appliquant des principes, il est d'avoir la vie la plus agréable possible, compte tenu des contraintes apparentes. Étre hypocrite est le maître mot de tout ce beau monde, qui méprise totalement les règles républicaines, puisque cela se fait depuis bien longtemps, et que l'appel au repliement sur soi peut servir de palliatif en cas de problème important. Tous nos dirigeants savent crier au harcèlement lorsqu'il leur est reproché quelque fait irrégulier, tandis que le citoyen ordinaire doit être intègre jusqu'au bout des ongles, caméras à l'appui, et déclarations surveillées.

    Qu'un préfet expulse sans offrir le moindre logement des familles avec enfants, qu'un maire ne construise pas de logements sociaux, qu'une multinationale fasse travailler des sans-papiers, qu'un ministre fasse prospérer ses affaires, qu'un commissaire fasse de la promotion immobilière, qu'un banquier détourne des fonds, que les entreprises du CAC 40 exploitent des comptes dans les paradis fiscaux, que les ventes effectuées par des entreprises publiques soient occultes, que des régiments servent à des opérations de protection d'activités privées dans des pays étrangers, que des dirigeants syndicaux n'appliquent pas le Code du Travail pour leurs employés, que les élus créent des emplois fictifs, falsifient l'accès aux marchés publics, autant de cas dans lesquels le citoyen ordinaire devrait pouvoir imposer des enquêtes et des contrôles, simplement en fournissant quelques indices probants que le hasard lui a apportés.

    Au lieu de cela, nous assistons à un gaspillage effréné sans contrôle, ceux qui s'y opposent sont poursuivis et muselés, et les citoyens se détournent des élections puisque les élus acceptent tous de se taire, nous entraînant dans une spirale de corruption active et passive, qui ne s'interrompt que temporairement et repousse toujours plus loin l'espoir d'un lendemain plus respectueux des règles du Droit positif selon les principes Liberté, Égalité, Fraternité.

     

    Le conflit d'intérêt n'existe que pour celui qui ne comprend rien à la spécificité de la corruption à la française, c'est un mauvais citoyen qui doit être surveillé, contrôlé, rééduqué, puisqu'il pourrait donner une mauvaise image de la culture française à nos voisins. Nos dirigeants ont été formés pour se consacrer à la réussite de la France, ils ont été sélectionnés, cooptés, et seuls des esprits négatifs et jaloux peuvent leur reprocher des actes délictueux.

     

    Nous qui demandons une réforme du système judiciaire sommes donc bien à plaindre !!!

  • Cour de Justice, conflit d'intérêts, système mafieux,

    Cour de Justice de la République, conflits d'intérêts, système mafieux.

    La Cour de Justice de la République a statué sur le dossier PASQUA. Au-delà du côté émotionnel lié au personnage dont les antécédents ont défrayé la chronique, c'est l'image donnée par un système judiciaire qui continue contre vents et marées à défendre une méthode contraire aux principes républicains qui nous choque le plus.

    En effet, en dehors des contorsions habituelles qui permettent aux juges de condamner ou de relaxer à la tête du client, la Cour s'est carrément mise hors la Constitution pour un problème de conflits d'intérêts que personne ne semble vouloir relever. En effet, les partis politiques sont aujourd'hui financés par les fonds publics, et l'appartenance à un parti est liée à des versements de l'État. Hors, le ministre jugé se trouve être aussi un élu de la République qui siège au nom d'un Parti. L'appartenance à un parti politique est liée en France à une discipline dans les votes au sein des hémicycles. Monsieur PASQUA n'a pas été suspendu au sein de l'UMP, bien au contraire, il a bénéficié de financements en 2010. Les élus de l'UMP et de leurs alliés se trouvent donc bien avoir des intérêts communs avec Monsieur PASQUA et ne pouvaient le juger sans que le soupçon de conflit d'intérêts ne devienne une réalité de fait.

    Si ces messieurs avaient voulu au moins sauver les apparences, il aurait fallu exclure monsieur PASQUA de tout mandat pendant un temps suffisant pour que des élus ne lui soient plus redevables, et que la Cour puisse statuer en toute sérénité, ce qui n'est pas le cas, puisque les « services rendus » sont entrés en ligne de compte.

    Être  redevable, c'est justement là le secret du fonctionnement spécifique du monde politique français et de la classe dirigeante de notre pays : vous ne pouvez espérer arriver à des fonctions de direction que si vous avez fait allégeance à des dirigeants en place. Lorsque vous avez joué le « porteur d'eau » et servi de faire-valoir, en particulier en prenant le risque de « sauter », donc en vous mouillant sur des affaires « sensibles », le remerciement vous vient par la promotion à des fonctions plus ou moins importantes selon la place de vos parrains, et selon votre capacité à faire le gros dos et à rassurer tout le monde, y compris les autres parrains. Celui qui veut réussir uniquement par ses capacités se trouve à un moment ou à un autre gênant pour le système de parrainage en place, et ce n'est pas un secret que les mauvais exemples doivent disparaître pour que cela serve de leçon aux générations futures. Ceci est d'autant plus désagréable que ce système est considéré au niveau international comme le support évident de la corruption (active ou passive), et qu'il faudrait tout faire pour le supprimer. Mais à ce jour, ceux qui, en France, se plaignent d'avoir été victimes de ce genre de situation sont peu nombreux, et surtout sont victimes de problèmes aussi surprenants que des difficultés psychologiques ou psychiatriques, des ennuis à répétition, des impossibilités d'accéder au monde judiciaire, et aucun soutien dans les autres pays d'Europe. Nous aimerions bien pouvoir consulter les noms des grands cabinets d'avocats capables d'intervenir en France, ne serait-ce que pour défendre leurs ressortissants victimes sur notre territoire des conséquences de cette corruption généralisée.

     

    Ce qui nous amène au deuxième point du jugement, qui affiche qu'il n'est pas possible de supposer qu'un citoyen qui a bénéficié d'avantages de la part d'un ministre puisse lui être ensuite redevable au point d'être dans l'obligation d'accomplir des actes comme des financements exorbitants. Nos élus et nos magistrats sont donc déconnectés des réalités vécues, en raison de leur intégration au système  de cooptation qui les régit, et croient peut-être qu'il suffit, comme au temps des rois, de parler pour être cru. Sont-ils à ce point inconscients du racket généralisé qui nous régit, ou ont-ils peur de faire quelque chose pour la France, ou se contentent-ils de vouloir profiter de la situation qui est la leur aujourd'hui, puisqu'ils sont à l'abri, du fait même de leur cécité volontaire.

    De toute manière, la situation est catastrophique, « après moi, le déluge », diront certains, oui, mais derrière le déluge, il y a « Fukushima », alors il faut espérer un sursaut, car lorsque la bouilloire explose, les radiations sont pour tout le monde, n'en déplaise à ceux qui osent dire que le nucléaire a fait moins de morts que le charbon. Il suffit d'en parler aux associations de victimes des essais nucléaires qui recensent les dégâts, hors tout débat politique.

     

    Notre pays continue donc une fois de plus à montrer au monde entier que les principes du droit sont pour les autres, mais pas applicables à la classe dirigeante française, il faut espérer qu'un pays se décidera à faire arrêter quelques dirigeants français dans le cadre de nos financements internationaux pas très légaux (les exemples ne manquent pas), pour que le débat puisse enfin s'ouvrir et que nos intellectuels découvrent la gravité de la fracture sociale qui déchire notre pays et ridiculise ses élites par la même occasion.