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  • L'Empathie

     

     

    Les égoïstes sont assez extraordinaires, ils se plaignent des conséquences de leur propre comportement : en effet, qui n'a pas entendu ces éternels pleureurs se plaindre, à tous les sens du terme, du comportement des autres ; ces autres, responsables de tous leurs soucis, qui en veulent à leur richesse, à leur réussite, à leurs habitudes, à leurs ressources, ces autres dont il faut limiter le comportement puisqu'il leur porte tort, ces autres qui n'ont qu'à faire comme eux, ils n'ont qu'à réussir !!

     

    Oui, mais, … si la myopie a quand même des limites, l'égoïsme n'en a pas. Car, si les autres font comme eux : il n'y aura plus aucun don, car tout se paye, il n'y aura plus de laisser-aller, donc toutes les fraudes seront condamnées, (y compris les leurs... !), il n'y aura plus d'espoir, puisque la réussite permet tout, (y compris l'esclavage et la famine), en fait, il n'y aura plus de société, puisque, à tout instant, il y aura toujours quelqu'un que l'action des autres gênera, et qui sera donc autorisé à faire cesser ce qui l'empêche de réussir.

     

    Une société, de la plus sauvage à la plus technique, dispose sur notre terre d'un certain nombre de moyens qu'elle augmente grâce à son savoir et à l'exploitation des ressources disponibles. Ceux qui se contentent de se faire plaisir ne se projettent pas dans le temps, ils n'ont aucun sens de la durée. Ils reprochent aux autres la part qu'ils prennent sur la table, sans se préoccuper de savoir la valeur de ce qu'ils ont eux-mêmes amené.

     

    Ces individus fabriquent des victimes à longueur de journée, car la justice ne peut avoir de sens à leurs yeux, puisqu'ils n'ont pas le sens de l'équilibre. Le plus fort aurait raison, ce serait la loi de la Nature, (c'est bizarre, même dans la jungle, ce n'est heureusement pas le cas). Or, il faut bien constater que ce système aboutit systématiquement à la désertification, sans solution alternative.

     

    Le principe de la Justice n'est pas nouveau, il a pour but de maintenir la paix sociale, qui évite les révolutions et les cataclysmes. Le temps a permis de constater que cette équilibre est mieux assuré lorsque la Justice se comporte de la même manière pour tous sur un territoire donné : c'est ce que nous appelons l'Égalité. Il est bien évident que les tricheurs, les fraudeurs, les menteurs, et surtout les égoïstes n'ont que faire de réfléchir aux conséquences de leurs actes. Et la meilleure façon de défendre leur position est d'en faire la base du système social, en s'attribuant des privilèges, des avantages, en se servant dans la caisse. L'important est de ne pas se faire prendre !!!!

     

    Et pour que cela dure, il faut que l'éducation véhicule les mécanismes psychologiques qui permettront de maintenir ceux qui réclament dans un état de dépendance. Cette situation a pu et peut durer tant que tous les savoirs ne sont pas accessibles à tous ceux qui peuvent les exploiter, mais à mesure que la compréhension se développe, rien ne peut plus justifier des prérogatives, et la répartition des richesses doit donc évoluer.

     

    Pourquoi nos sociétés, dans lesquelles le détenteur d'un téléphone peut ce qu'aucun empereur n'a jamais pu faire, sont-elles en permanence l'objet de prédations irresponsables : ventes d'armes, de drogues, famines, guerres, massacres, uniquement par volonté d'accumuler, de posséder, alors que le décès sera la preuve de l'inanité de tels comportements, et que cela se produit tous les jours, à tous les instants. Nous nous passerions bien de ces paradoxes, mais il faut bien en plus noter que celui qui ne court pas après la richesse est écarté des allées du pouvoir par ces irresponsables qui croient à leur supériorité.

     

    Veiller à un fonctionnement judiciaire crédible est donc la base d'un comportement rationnel destiné à permettre aux générations futures de profiter de notre pays, et les déséquilibres devraient être fustigés par tous comme contraires aux intérêts de la communauté. La solidarité permet à tous d'exprimer sa personnalité, alors que l'assistanat consiste à réduire une partie de la population en faire-valoir des autres catégories sociales. Ce n'est pas admissible. Toute réussite nécessite des circonstances favorables, créées par l'environnement social, il n'y a pas de raison que chaque individu ne bénéficie pas des mêmes circonstances.

     

    Tout est question d'imagination, et il semble bien que c'est là que le bât blesse, puisque ceux qui devraient imaginer une organisation sociale cohérente et équitable s'avèrent incapables de le faire. Notre système hiérarchisé et pyramidal est incapable de mettre en œuvre une organisation offrant des chances à tous. Il leur manque l'empathie, que pourtant les tribunaux connaissent bien, et dont ils parlent beaucoup, mais jamais lorsqu'il s'agit de mettre en cause l'administration.

     

    C'est donc par l'imagination que nous pourrons offrir des solutions pour imposer une réflexion permettant de mettre en œuvre les principes des Droits de l'Homme.

     

  • Abuser

     

    Abuser les citoyens

     

     

    Abuser, c'est tromper, mentir, c'est tromper, tricher, c'est tromper, cacher, c'est tromper. Tous ces comportements que toutes les éthiques condamnent parce que la tromperie rend la confiance impossible, c'est l'ordinaire de nombres de nos élus. Les élections internes de l'UMP ont permis de constater que de nombreux élus estiment pouvoir asseoir leur autorité sur des tromperies, ce que nous rapprocherons des affaires parisiennes des faux électeurs, mais aussi des affaires multiples de financements occultes, d'emplois fictifs et autres habitudes des hautes sphères. Quelle confiance peut-on avoir dans de tels dirigeants ? Aucune, et même pire, nous n'avons pas besoin d'un dessin pour comprendre ce qui peut nous arriver si nous les dérangeons ou si nous retardons leurs affaires. Que vous soyez citoyen ordinaire, mais aussi fonctionnaire, que vous soyez immigré, et donc dépendant de leurs autorisations, que vous soyez étranger, peu leur importe, ils se donnent tous les droits. La conclusion est plus qu'évidente, le système judiciaire ne peut pas permettre de les arrêter, donc il ne doit pas respecter les droits que la constitution française et les traités internationaux nous ont octroyés. Il faut donc en permanence faire le grand écart pour expliquer que les auteurs des plaintes sont des râleurs, des dépressifs, des déséquilibrés, des menteurs, des terroristes à la solde de mouvements irresponsables. La Justice, qui est chez nous d'une myopie proche de la cécité, lit et entérine des constats de gendarmerie ou de police totalement hilarants, au-delà des drames réellement vécus. Combien de dossiers disparaissent purement et simplement des tribunaux, sans la moindre ouverture d'enquête, et malgré les victimes, combien de rapports n'ont rien constaté, alors que les voisins ont tous vu !!! Nous n'allons pas énumérer toutes les affaires de corruption qui ont éclaté malgré les efforts de la justice et des administrations pour les enterrer, affaires des arsenaux, affaires des meubles nationaux, affaires des Chambres de Commerce, secrets Défense, emplois fictifs, détournements dans les entreprises nationalisées, appels d'offres sur mesure, c'est partout et tous les jours.

     

    Être aux affaires n'est pas un vain mot !, n'oublions pas que le peuple a toujours versé son sang pour la République, mais que les fournisseurs aux armées ne publient jamais leurs comptes. Il est anormal et inconstitutionnel que des bénéfices puissent être faits sur le dos du service public. La délégation de service public ne devrait pas autoriser aux actionnaires et aux cadres supérieurs des entreprises bénéficiaires des salaires et des revenus supérieurs à ceux des fonctionnaires de même niveau. L'État est mauvais gestionnaire chaque fois que l'opacité permet de tricher. Et il faut bien constater que le but de la majorité des élus et des haut-fonctionnaires est ouvertement « d'en profiter », puisque personne ne peut les en empêcher.

     

    Nous sommes sans illusion, les affaires de placardisation continuent, la corruption ne recule pas, puisque aucun outil judiciaire ne permet d'imposer ne serait-ce que d'accéder aux procédures, lorsque l'administration n'y tient pas. Le système pyramidal de l'administration permet toujours de tirer en touche, tout en faisant voter toutes les lois nécessaires pour la galerie. Quel recours avez-vous aujourd'hui contre le refus d'une main courante ? Quel recours avez-vous aujourd'hui contre une amende « bidon » (genre tracteur agricole à 150 km/h), contre un redressement forfaitaire, contre une liquidation frauduleuse, contre une interdiction abusive d'exercer. Seuls des moyens financiers importants, des relations haut-placées peuvent intervenir, et négocier (l'affaire TAPIE n'est qu'un exemple).

     

    Une autre méthode est la mise en place de contrôles internes aux professions, qui surveillent et jugent les égaux. Les juges ont le Conseil Supérieur de la Magistrature, les notaires ont leur juridiction, les huissiers, les avocats, les médecins, j'en passe …. Cette méthode permet d'éviter les tribunaux citoyens ordinaires, au sein desquels il serait choquant de constater des condamnations se traduisant en avancement et promotion en face des peines de prison et des amendes pour les autres citoyens.

     

    Comme quoi là encore, il ne s'agit pas de réformer ou de révolutionner, mais d'appliquer la même loi à tous les citoyens. Un juge qui sabote ses dossiers, un greffier qui cache une procédure, un gradé qui vole, un officier qui détruit des preuves, ou en crée des fausses, un fonctionnaire qui délivre des permis dans des zones interdites, doivent passer en jugement au milieu des autres et à leur tour, pour que le public puisse comparer les faits et les jugements, la leçon ne peut porter que dans ces conditions. Si les trafics se développent en France, c'est que le système judiciaire et policier est incapable de leur opposer des moyens adaptés et des mentalités qui puissent les isoler.

     

    Comme en toutes choses, l'exemple vient d'en haut, lorsque le système est pyramidal, ce qui n'est ni égalitaire, ni républicain. Les ministres parlent toujours de faire respecter la loi, mais par qui, puisque localement, aucun fonctionnaire ne peut agir. Avant de faire des grandes phrases en Corse, a-t-on fait vérifier les dossiers de lotissements, de marchés, par des fonctionnaires anonymes et d'autres régions ? Qui a un jour vérifié les prix de l'immobilier tels qu'ils sont enregistrés au cadastre et tels qu'ils sont sur le terrain, en participant à des transactions ? Qui s'est préoccupé des circuits financiers de blanchiment, incluant les ventes d'armes, les transferts des sociétés du CAC 40....

     

    Toute analyse rapide montre le peu d'efforts réellement faits, puisque les tricheurs peuvent même s'afficher sur le devant de la scène. Un élu qui accepte des décomptes électoraux publics falsifiés pour diriger un parti, alors que les partis sont financés par des fonds publics devrait perdre automatiquement tous ses mandats, et être poursuivi selon la loi en vigueur. Même pas en rêve !!

     

  • Le stress post-traumatique

     

     

    Voilà bien un terme de médecin expert qui peut se dire beaucoup plus simplement dans le langage de tous les jours.

     

    Parlons d'angoisse, de peur du lendemain, de rejet de la société, de déprime, de déni, nous nous rapprochons déjà plus des soucis courants de tous ceux qui n'osent plus affronter les services publics, pour qui se présenter devant un guichet pour solliciter le bénéfice d'un droit est une corvée quand ce n'est pas une torture, toutes ces violences permanentes qui sont le lot courant de ceux qui n'ont même plus le courage de se battre pour conserver leur fierté.

     

    Des milliers de citoyens, pour ne pas dire des millions, pour qui la corruption reste inadmissible, mais qui n'ont rien à lui opposer, qui doivent tous les jours subir la bêtise ordinaire des prétentieux obnubilés par la mode du jour, la tendance du moment, la satisfaction de leur ego, et les âneries d'une publicité tirelire totalement assujettie au principe de la fuite en avant.

     

    Les cellules psychologiques seraient bien inspirées de se pencher sur les conséquences en terme de dynamisme social, de progrès sociétal, et de projection dans l'avenir de ces traumatismes imposés par des cadres irresponsables, et omnipotents.

     

    Les meurtres, mais aussi les assassinats à petit feu, les empoisonnements discrets, sont le lot courant des victimes ordinaires d'une société sans règles autres que l'appétit de pouvoir et l'étalage des fortunes résultant d'une organisation sociale manifestation dévoyée.

     

    Pour soigner ce stress, les services spécialisés estiment nécessaire de restaurer la confiance en soi et la confiance dans le futur, afin de mettre fin en particulier aux « stratégies d'évitement » que la victime développe souvent à son corps défendant.

     

    Or, lorsqu'ils s'agit des victimes de dysfonctionnements judiciaires, chaque obligation, liée aux aléas de la vie courante, peut aviver la plaie, puisque toute activité peut avoir une conséquence civile immédiate qui vous renvoie vers les services judiciaires de manière directe ou indirecte.

     

    Le fait que l'administration judiciaire française soit sous la coupe d'autres services et que cela soit reconnu par le monde entier ne peut qu'amplifier le sentiment d'incompréhension et d'abandon de ceux qui sont victimes du mauvais fonctionnement des tribunaux. Ne pas avoir d'interlocuteur est le pire traumatisme que puisse subir l'individu, si cela se rajoute à des spoliations, à des saisies, à des avanies personnelles, tout le cortège des « descentes aux enfers » de bon nombre d'abandonnés de la vie ordinaire.

     

    Si ce syndrome est de plus en plus reconnu chez les soldats, chez les victimes de catastrophes naturelles, ou d'accidents, il n'est toujours pas reconnu comme pouvant résulter de comportements de fonctionnaires abusant de leur autorité.

     

    Ce genre de combat est celui que des associations peuvent mener, afin que les dossiers ouverts puissent être reconnus et donc permettent des prises en charge dans plusieurs domaines. Car il faut bien se dire que contrairement à beaucoup de situations, l'existence de ce type de stress et sa reconnaissance peuvent avoir des conséquences énormes sur la vie ordinaires des victimes, ne serait-ce que par la possibilité d'obtenir des effets sur les prescriptions. Les stratégies d'évitement résultant du traumatisme font partie des objectifs recherchés par les auteurs des infractions afin que la victime ne se plaigne pas, et les méthodes judiciaires ne sont donc pas neutres, puisqu'elles engagent l'avenir. Comment restaurer le sens de la maîtrise de sa vie chez celui dont la ruine par vol, escroquerie, violence, tromperie, … entraîne une perte irrémédiable de revenus et l'incapacité de se reconstruire un avenir simple. Les multiples erreurs et omissions des enquêtes des services sociaux, des services de police, des services fiscaux, volontaires ou non, incapables de faire cesser les fraudes les plus criantes, ne peuvent pas plaider en faveur des administrations. Il est donc nécessaire de se serrer les coudes afin d'explorer les procédures pour en tirer les irrégularités les plus criantes en premier, puis les autres au fur et à mesure des cas, afin de permettre aux victimes de se reconstruire dans des domaines où il est sûr que le premier soin est de restaurer la confiance dans le corps social. L'opacité du fonctionnement des institutions, le poids des notables, les moyens des corporations, la puissance des réseaux transforment les victimes des dysfonctionnements judiciaires en un nombre croissant de cas pathologiques volontairement entretenus que nous nous devons de faire régresser.