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saisies

  • Le stress post-traumatique

     

     

    Voilà bien un terme de médecin expert qui peut se dire beaucoup plus simplement dans le langage de tous les jours.

     

    Parlons d'angoisse, de peur du lendemain, de rejet de la société, de déprime, de déni, nous nous rapprochons déjà plus des soucis courants de tous ceux qui n'osent plus affronter les services publics, pour qui se présenter devant un guichet pour solliciter le bénéfice d'un droit est une corvée quand ce n'est pas une torture, toutes ces violences permanentes qui sont le lot courant de ceux qui n'ont même plus le courage de se battre pour conserver leur fierté.

     

    Des milliers de citoyens, pour ne pas dire des millions, pour qui la corruption reste inadmissible, mais qui n'ont rien à lui opposer, qui doivent tous les jours subir la bêtise ordinaire des prétentieux obnubilés par la mode du jour, la tendance du moment, la satisfaction de leur ego, et les âneries d'une publicité tirelire totalement assujettie au principe de la fuite en avant.

     

    Les cellules psychologiques seraient bien inspirées de se pencher sur les conséquences en terme de dynamisme social, de progrès sociétal, et de projection dans l'avenir de ces traumatismes imposés par des cadres irresponsables, et omnipotents.

     

    Les meurtres, mais aussi les assassinats à petit feu, les empoisonnements discrets, sont le lot courant des victimes ordinaires d'une société sans règles autres que l'appétit de pouvoir et l'étalage des fortunes résultant d'une organisation sociale manifestation dévoyée.

     

    Pour soigner ce stress, les services spécialisés estiment nécessaire de restaurer la confiance en soi et la confiance dans le futur, afin de mettre fin en particulier aux « stratégies d'évitement » que la victime développe souvent à son corps défendant.

     

    Or, lorsqu'ils s'agit des victimes de dysfonctionnements judiciaires, chaque obligation, liée aux aléas de la vie courante, peut aviver la plaie, puisque toute activité peut avoir une conséquence civile immédiate qui vous renvoie vers les services judiciaires de manière directe ou indirecte.

     

    Le fait que l'administration judiciaire française soit sous la coupe d'autres services et que cela soit reconnu par le monde entier ne peut qu'amplifier le sentiment d'incompréhension et d'abandon de ceux qui sont victimes du mauvais fonctionnement des tribunaux. Ne pas avoir d'interlocuteur est le pire traumatisme que puisse subir l'individu, si cela se rajoute à des spoliations, à des saisies, à des avanies personnelles, tout le cortège des « descentes aux enfers » de bon nombre d'abandonnés de la vie ordinaire.

     

    Si ce syndrome est de plus en plus reconnu chez les soldats, chez les victimes de catastrophes naturelles, ou d'accidents, il n'est toujours pas reconnu comme pouvant résulter de comportements de fonctionnaires abusant de leur autorité.

     

    Ce genre de combat est celui que des associations peuvent mener, afin que les dossiers ouverts puissent être reconnus et donc permettent des prises en charge dans plusieurs domaines. Car il faut bien se dire que contrairement à beaucoup de situations, l'existence de ce type de stress et sa reconnaissance peuvent avoir des conséquences énormes sur la vie ordinaires des victimes, ne serait-ce que par la possibilité d'obtenir des effets sur les prescriptions. Les stratégies d'évitement résultant du traumatisme font partie des objectifs recherchés par les auteurs des infractions afin que la victime ne se plaigne pas, et les méthodes judiciaires ne sont donc pas neutres, puisqu'elles engagent l'avenir. Comment restaurer le sens de la maîtrise de sa vie chez celui dont la ruine par vol, escroquerie, violence, tromperie, … entraîne une perte irrémédiable de revenus et l'incapacité de se reconstruire un avenir simple. Les multiples erreurs et omissions des enquêtes des services sociaux, des services de police, des services fiscaux, volontaires ou non, incapables de faire cesser les fraudes les plus criantes, ne peuvent pas plaider en faveur des administrations. Il est donc nécessaire de se serrer les coudes afin d'explorer les procédures pour en tirer les irrégularités les plus criantes en premier, puis les autres au fur et à mesure des cas, afin de permettre aux victimes de se reconstruire dans des domaines où il est sûr que le premier soin est de restaurer la confiance dans le corps social. L'opacité du fonctionnement des institutions, le poids des notables, les moyens des corporations, la puissance des réseaux transforment les victimes des dysfonctionnements judiciaires en un nombre croissant de cas pathologiques volontairement entretenus que nous nous devons de faire régresser.