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Le Devoir de MÉMOIRE

Les devoirs, c'est bien connu, sont des pensum, destinés à vérifier que celui qui les rédige n'a pas oublié des éléments de base de notre consensus social.

 S'il y a devoir, c'est qu'il y a correcteur, mais cela suppose aussi pour que la boucle soit bouclée que le correcteur soit lui-même régulièrement corrigé, afin d'éviter les erreurs inhérentes à toute activité humaine.

Et c'est là que la bas blesse !!! Les correcteurs des devoirs effectués dans les tribunaux ne sont pas susceptibles d'être corrigés, du moins ce sont eux qui l'affirment. Nous en appellerons donc au devoir d'indignation, si justement rappelé récemment, pour demander avec insistance, pour marteler avec indignation, qu'il est temps de remettre les pendules à l'heure, que tous les magistrats qui s'estiment outragés par des plaignants dont les droits ont été bafoués, doivent recevoir la mauvaise note qu'ils méritent, et la sanction qui va avec lorsque la faute se double de mauvaise foi.

Qui peut oser, surtout en étant juriste, affirmer être au-dessus des Lois, il y a en soi dans cette affirmation une incohérence évidente. Certaines sociétés humaines appliquent des systèmes de castes, ce n'est pas le cas de la notre, dont le but écrit est de faire échec aux inégalités et discriminations. Comment donc appliquer cette règle lorsque celui qui en est chargé estime qu'elle ne lui sera pas applicable, que l'inégalité  sera un des attributs de sa fonction.

Q'ils s'appellent Conseillers Constitutionnels, Conseillers à la Cour de Cassation, Membres du Conseil d'État, Membres des multiples Conseils qui fleurissent dans la Haute Administration, dans les Conseils d'Administration, il va bien falloir qu'ils descendent de leurs piédestals pour s'expliquer sur les comportements et les interventions qui suspendent l'application de la Constitution. Car, c'est bien grâce à cette Constitution qu'ils reçoivent les sommes qui assurent leurs trains de vie, sur lesquels il serait peut-être bon de constater qu'ils excèdent là aussi les règles d'une gestion en bon père de famille. Comment se fait-il que les syndicats de la fonction publique constatent régulièrement qu'il leur est pratiquement impossible de contrôler les fonctionnements réels des recettes et dépenses de nos pourfendeurs de citoyens par nature tricheurs. Il est, paraît-il, anormal de s'intéresser aux dépenses de nos édiles les mieux placés pour bénéficier d'avantages que certains peuvent leur offrir dans le seul but de les rendre redevables.

À partir de cette simple observation, vous pouvez imaginer les repas, les déplacements, les vacances, les vêtements, les secrétariats, les conseils, mais aussi les spectacles, les évènements sportifs qui sont pour nous des dépenses incontournables, alors qu'ils ne représentent pour eux que la simple gestion d'un emploi du temps absolument exténuant. Il serait pourtant normal que ceci fasse l'objet de publications régulières comme les bilans des entreprises. Cela fait parti des bilans ordinaires d'une activité, et cela permettrait de comprendre l'inflation des dépenses de campagnes électorales qui deviennent carrément scandaleuses, surtout en période de chomage important, et de crise sociale.

Il y a donc une distanciation des responsables, parcequ'ils sont choisis par rapport à leur capacité à ne pas déranger les "habitudes", habitudes qui seraient nées de traditions remontant à l'antiquité romaine, et que ceux qui leur apprennent le métier leur enjoignent de mettre en oeuvre pendant leur formation. Ils sont donc intimement persuadés de leur droit à l'inégalité, ce qui reste une aberration intellectuelle. D'où nous déduirons que ceux qui nous dirigent sont soit malhonnêtes, parcequ'ils savent, mais profitent de l'assiette au beurre, soit incompétents, et donc dangereux, parcequ'ils nous mènent à la catastrophe.

Remettons donc sur la table, une fois de plus, que la Mémoire, c'est non seulement le souvenir, mais aussi l'effort permanent pour éviter les reculs et les retours en arrière. Insistons encore sur les principes de notre République, Liberté, Égalité, Fraternité, puisque la mémoire de nos dirigeants a oublié le sens de ces trois mots qu'ils ont pourtant sous les yeux tous les jours.

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