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carence

  • Harcèlement et corruption

     

              Lorsque les magistrats se rendent coupable de corruption passive en estimant « qu'un magistrat ne peut être poursuivi » ou se déclarent « victimes d'un outrage » parce que le jugement rendu et contesté est manifestement contraire à l'équité, ils rajoutent à la première infraction (qui devrait déjà imposer leur suspension et l'ouverture d'une enquête) d'autres délits dont personne n'ose aborder l'existence : ce sont les violences que subit le condamné, puisqu'il se retrouve atteint dans son intégrité physique, morale et psychologique.

    Lorsque le même jugement est repris en appel, il y a en plus harcèlement, puisqu'il y a répétition d'agissements hostiles. De ce fait, la justice mal rendue est une source de problèmes sociaux qui ne peuvent être résolus. En effet, la seule solution que les psychologues estiment viable en cas de violences est le départ pour pouvoir se libérer. Mais il est impossible de partir, il est interdit de contester, donc les troubles psychologiques vont se poursuivre, sans qu'il soit possible d'obtenir de mesures de protection contre le harcèlement. Il y a même plus grave, dans les cas où le condamné fait l'objet d'annotations dans les tribunaux, dont la conséquence est de s'entendre dire avant même d'examiner l'affaire pendante qu'il est « défavorablement connu des services ».

    Les engrenages du fonctionnement défectueux de l'administration demandent une force morale de tous les instants qui devient invivable pour celui que les condamnations injustes isolent de la société civile. Qui plus est, l'administration s'éxonère de toute responsabilité, rejettant les comportements d'exaspération sur la faiblesse d'esprit du coupable qu'il faut d'ailleurs interner pour que cela ne se reproduise pas, car il devient « dangereux ».

              Et si vous regardez autour de vous, parmi les citoyens qui se plaignent d'erreurs judiciaires, vous constatez les dégâts causés par ces enchaînements de violence morale insidieuse, auxquels il est impossible de répondre.

              Les dysfonctionnements judiciaires sont donc une des sources de la mauvaise image qu'ont les institutions dans notre république. En effet, la mauvaise foi dans l'usage des administrations, et la corruption qui y prospèrent développent un terreau propice aux difficultés psychologiques et à une mauvaise intégration d'un certains nombres de citoyens systématiquement dénigrés et tenus pour coupables des maux du pays. La violence psychologique utilise des méthodes que la Justice considère d'un usage normal pour certains de nos ressortissants, alors que rien ne leur est reproché : ainsi en est-il de la « liberté de mouvement », des « moyens financiers », du « comportement », de « l'espace physique », de la « communication ».

    Certains peuvent porter plainte pour dénonciation calomnieuse, tandis que d'autres n'ont que le droit de se taire. Vos moyens financiers sont la garantie de votre droit à être défendu. Sans moyens, vous pouvez même être condamné alors que vous êtes la victime. Qui n'a jamais lu dans un jugement : « comme vous ne pourrez jamais prouver votre bonne foi, nous vous considérons comme coupable de.... ».

              L'une des habitudes de la corruption est de se tromper dans l'orthographe des noms propres, ce qui permet de ne jamais poursuivre les coupables, puisqu'ils ne sont jamais identifiés. Ceci vous permet de comprendre pourquoi il est si difficile dans une déposition d'obtenir que le texte enregistré soit celui que vous avez dicté. Il est donc épuisant d'être confronté à la Justice lorsque votre seule faiblesse est de vous être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, ou de posséder un avoir ou un savoir qui dérangent ceux qui usent et abusent de la corruption.

     

    Il faut absolument parler, écrire, être écouté pour échapper à cet enfermement ; pour ce faire, nous demandons aux instances européennes de constater que le système judiciaire français n'offre pas les garanties que tout citoyen est en droit d'attendre d'une démocratie, et que les instances européennes dans l'intérêt d'une bonne administration de la justice internationale doivent offrir cette écoute. En effet, s'il était possible de témoigner ou simplement d'informer un service libre et indépendant, les instances européennes constateraient que de nombreuses affaires mafieuses de dimension internationales seraient possibles à résoudre. Qui plus est, l'Europe serait en droit de demander que soient écartés des enquêtes des fonctionnaires manifestement « douteux ».

    Nous envisageons d'ailleurs de demander l'ouverture d'un dossier de « carence du système judiciaire ».

  • JE TE TIENS, TU ME TIENS PAR ...

     

              Les victimes ne peuvent sans réagir regarder le triste spectacle des politiques. Ils passent beaucoup de temps à défendre les arrangements du passé, à parler à double sens : un mot pour les spectateurs, un mot pour les pseudo-adversaires, avec plein de sous-entendus.

              Prenons l'exemple du jour : le ministre de l'Intérieur se rend à Marseille pour installer un nouveau préfet, c'est pour le public. L'opposition s'y rend aussi pour mettre en évidence les insuffisances des actions publiques, c'est pour le public. Mais derrière, côté corruption passive et active, chacun fait comprendre à l'autre qu'il ne faut pas toucher à « certains acquis », ceux qui se sont accumulés depuis des décennies derrière les multiples scandales de la ville de Marseille, marchés truqués, trafics du port, emplois fictifs, assassinats habituels, tribunaux défaillants, personnel public plus ou moins présent. Une histoire locale truffée de belles histoires sur l'honneur du milieu, et autres foutaises que bien des familles locales peuvent relier avec des soucis renouvelés à chaque génération.

    Il faut savoir se taire, savoir être aveugle, sourd et muet, savoir oublier ses droits de citoyen, donc ses devoirs pour éviter de se faire remarquer, afin de limiter les risques et « se payer sur la bête », en récupérant des « avantages tolérés » pour compenser ce qu'il faut abandonner au trafic.

             Celui qui n'a pas l'échine assez souple ne peut que faire sa valise (vendre si cela lui est offert), ou collectionner les ennuis (fiscaux, professionnels, familiaux, ...), ou avoir « un accident » (il faut faire des « exemples »). Il y a tellement de dangers, de risques d'accidents, que 99% préfèrent se taire et espérent échapper ainsi au pire. Est-ce de la philosophie, de la démission, de la sagesse, de l'adaptabilité, c'est difficile à dire. Mais celui qui est passé par ces ennuis ne peut plus voir les choses comme avant, il peut comprendre de tels comportements, et surtout il est dégouté.

             En effet, que des individus veuillent tricher, cela n'est pas nouveau, mais que le système puisse se pérenniser, devenir une habitude, gangréner toute la vie locale sans opposition, et même puisse faire l'objet d'un tour de table entre dirigeants, avec des jeux de chaises musicales lorsque les limites sont dépassées, nous ne pouvons l'admettre. Il n'y a plus d'État assurant les services publics de sécurité, d'éducation, de santé, lorsque la vie publique montre que ce que l'école enseigne n'est pas ce qu'il faudra affronter à l'âge adulte. Les règles de l'organisation sociale sont la fraude fiscale, l'abus de biens sociaux, le délit d'initié, l'obligation d'être « redevable », toutes situations pourtant faciles à reconnaître. Il est bien évident que des magistrats liés à l'exécutif ne peuvent pas faire grand chose, sauf à se faire muter rapidement, (surtout sans possibilité de lancer des enquêtes impartiales et indépendantes). Les dirigeants politiques, le monde des affaires, les dirigeants syndicaux se partagent un bon fromage, celui qui s'y attaquera devra mettre en œuvre des moyens bien préparés, imposant à tout ce monde de se remettre en question en constatant que l'organisation au bénéfice de tous est plus puissante que leurs arrangements. Au vu du spectacle politique de ces jours derniers, les grands partis ne sont pas prêts à s'engager dans cette voie. Or, la déliquescence des institutions est comme la gangrène, il arrive un moment où plus rien ne peut être sauvé, et dans ce cas, seule la guerre civile est la suite logique des évènements. Les individus sans avenir, sans espoir, se battent au jour le jour, le plaisir est dans l'instant, puisque plus personne n'est sûr du lendemain.

             Nous affirmons qu'il y a carence des services publics, alors que les salaires des fonctionnaires et autres employés sont payés comme ailleurs en France. Il n'est pas admissible qu'il n'existe pas de solution viable pour celui qui a été victime de cet état de fait : par exemple un service d'enquête international pouvant imposer l'ouverture d'instructions lorsque les cas sont flagrants : disparitions de dossiers, de personnes, enquêtes sabotées, baclées, refus d'accès au service public, …

    La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme doit être un outil pour les victimes, pas un rêve.