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Méthodes policières

Les méthodes policières

Nous avons attendu quelques jours afin de mieux analyser les informations et les messages que les évènements de Bobigny et leurs suites avaient engendrés.

Pour nous, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, nous constatons simplement que les avantages catégoriels qui permettent à certains d'échapper aux lois de la République sont peu à peu réclamés par tous ceux qui travaillent avec la fonction publique.

Nous, victimes d'erreurs et dysfonctionnements judiciaires, sommes souvent les témoins vivants ou décédés de situations dans lesquels nous nous sommes trouvés victimes d'un mensonge, d'un faux, destiné à cacher un détournement, une erreur, volontaire ou non, ou destiné à privilégier un « ami ». Ni délinquants, ni récidivistes, nous nous sommes simplement trouvés un jour, par hasard, sur la route d'un citoyen qui pouvait se permettre de s'attribuer nos droits, nos biens, notre vie, parce que le système judiciaire de ce pays n'a pas le même but pour tous ceux qui y exercent des fonctions.

Savez-vous que les gendarmes, les policiers, et d'autres peuvent faire savoir aux magistrats qu'ils exigent certaines condamnations ou relaxes, savez-vous que certaines fonctions ne sont presque jamais l'objet de poursuites aboutissant à des peines dites « infamantes », quelles que soient les charges retenues et reconnues.

Savez-vous que ces « avantages » s'accompagnent d'un développement concomitant des problèmes de corruption à tous les niveaux, ce qui signifie simplement que notre République a fait l'objet de choix politiques décidant un système d'oligarchie, et qu'elle privilégie le clientélisme.

Nous constatons que tous ceux qui concourent à la sécurité et au fonctionnement de la République Française sont témoins privilégiés des « tolérances » que s'octroient nombres de nos citoyens devenus « notables » ou « privilégiés ». Ces gens demandent donc que les règles du jeu soient claires, et qu'ils bénéficient des mêmes tolérances. Les policiers n'ont pas demandé à être relaxés, mais à être condamnés de manière minimale, comme nous le voyons tous les jours pour des élus, des haut-fonctionnaires, ou d'autres privilégiés de la République.

Nous, victimes, ne sommes pas surpris de cette situation qui confirme l'origine de nos malheurs, nous souhaitons donc qu'au lieu de polémiquer, nos élus aient un peu le courage de leurs opinions et confirment aux citoyens ordinaires que nous sommes qu'il existe des citoyens de second ordre, et que ceux-là doivent se taire, subir, payer bien sûr, et ne pas se mêler des affaires « réservées ».

À moins que, on ne sait jamais, peut-être que de tels scandales vont réveiller les quelques élus convaincus des vertus républicaines, et qui vont se battre pour les rétablir. Nous sommes de tout cœur avec eux pour aider à soulager les victimes des erreurs et dysfonctionnements judiciaires et autres.

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