Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

votation

  • Coup de gueule

     

     

    Faute de croire que nous allons réussir, nous allons pourtant quand même crier au scandale :

     

    simplement pour nous soulager, c'est déjà un début, …

     

    mais aussi parce que cela doit être dit et répété par les gens simples, ceux qui ont une parole, les gens ordinaires, les gens « normaux » dit-on en ce moment, pour essayer d'en être !

     

     

    Le « secret-défense » devrait être une sécurité pour assurer la garantie de notre avenir et la sauvegarde de nos intérêts, or, que constatons-nous : ceux qui en parlent le plus, qui devraient être nos remparts, s'en moquent totalement, ils vendent pour toucher des rétro-commissions et autres retours mal blanchis n'importe quoi à n'importe qui. Le fameux secret porte surtout sur l'art de cacher les avantages qu'ils en retirent pour leurs partis et bien sûr pour leur propre carrière, permettant de vanter les « services rendus à la nation » pour échapper aux poursuites et aux autres obligations légales et déontologiques.

     

    Quand on constate en lisant son journal, en écoutant les infos, que des noms comme Dassault, Bouygues, ou TOTAL, ou encore des élus locaux, dont les anciens trésoriers des grands partis, sont concernés et impliqués dans des affaires de corruption, des achats de vote, des distributions de subventions bidons, …. sans que cela ne les gênent !!!

     

    Et quand vous vous tournez vers le passé, ou vous pouvez remonter aussi loin que vous le voulez pour toujours trouver des grands scandales financiers (de la loi Le Chapelier aux affaires de la Restauration, aux mines d'Amérique, en passant par l'emprunt russe, le canal de Panama, l'affaire Stavisky, ou le trafic des piastres, vous ne pouvez que vous demander où se trouve donc cette fameuse déontologie dont on nous rebat les oreilles.

     

    En fait, un seul mot résume tout ce système : « redevable ». L'important est que vous soyez redevable, donc qu'il soit possible de faire pression sur vous le jour où …, et pour cela, il suffit d'abuser du pouvoir réelle ou supposé dont on dispose pour vous donner ce que vous n'auriez pas du avoir. Vous avez indûment reçu ou donné, c'est une des principales sources de pouvoir et d'arrangements. Ensuite, tout dépend des secteurs d'activité, chez les uns, cela prend des formes discrètes, chez d'autres, cela devient plus violent, jusqu'à ceux qui se servent directement par les armes. Mais comme la méthode est la même, le système judiciaire le connaît bien et couvre tous les jours en se contentant d'appliquer des procédures toutes faites qui ne changent rien, qui n'incitent pas à cesser, au contraire, puisqu'il faut se « refaire » et que les redevables le restent, n'ayant rien rendu.

     

    Les administrations échappent tous les jours au contrôle des contribuables, les grands investissements débouchant systématiquement sur des marchés attribués aux multinationales permettant aux dirigeants de justifier par des renvois d'ascenseurs les situations confortables qu'ils se sont attribuées. Car personne ne voit, enfin personne ne veut voir les multiples fraudes permanentes sur les grands contrats que se partagent les grands groupes.

     

    Par exemple, pour faire simple, si un soldat touche une prime parce qu'il risque sa vie, pourquoi le fournisseur des armements touche-t-il lui des bénéfices faramineux. Il est inadmissible et contraire à l'intérêt national que des commissions soient versées alors que ce sont des fonctionnaires qui prennent les décisions et qu'ils sont payés pour ce faire. Toutes les courses à l'armement se soldent par des fortunes pour des copains, et des baisses de niveau de vie dans les pays. Tout ce qui touche aux armes devrait faire l'objet de contrôles pointilleux par des contrôleurs internationaux. Tous les pays animés d'une déontologie et d'un sens social devraient mettre un point d'honneur à tenir leurs citoyens au courant des choix et des coûts dans ces domaines. Il en va de la survie de tous en cas de conflit. Or, chez nous, les publications sont fragmentaires, les contrats sont vaseux, les clients sont difficiles à identifier, les autorisations sont plus fictives que vraies, tout est fait pour que l'opacité serve des intérêts qui ne sont certainement pas ceux du pays. Il n'est pas nouveau de voir des coups tordus, et la justice ne voit jamais rien, les opérations sur les terrains militaires débouchent sur de affaires d'initiés, avec des morts de temps en temps, les grands contrats peuvent aller jusqu'à des fournitures totalement bidons (voir l'arsenal de Toulon, …). Et ceux qui s'étonnent sont de mauvais citoyens qui ne comprennent pas l'intérêt national.

     

    Alors, en sachant cela, et après la votation suisse, mais aussi le résultat des élections en Italie, ne serait-il pas temps de rendre des comptes et surtout de nous permettre de contrôler à tous les stades des dépenses l'usage des fonds publiques et privés. Au lieu de crier à la délation, il faudrait justifier les réalités des financements occultes et des fraudes évidentes, justifier l'usage des sans-papiers dans les grands groupes et faire payer sur leurs biens propres ceux qui se moquent de nous. Les comportements mafieux, qui sont légions, ne serait-ce que pour blanchir les fraudes fiscales ou les bénéfices des trafics, devraient donner lieu à la saisie des patrimoines personnels. Monsieur DASSAULT pourrait nous dédommager ainsi pour partie de l'image calamiteuse qu'il donne de notre pays.