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rêves

  • Voeux ou rêves

    En cette période durant laquelle les magistrats font leur rentrée et n'hésitent pas à s'exprimer sur leurs impressions, leurs choix, leurs envies, sur ces fonctions qu'ils estiment être leur patrimoine, nous vous présentons quelques possibilités offertes par une République équilibrée.

    D'abord, un système judiciaire indépendant est capable de faire le ménage dans ses rangs, de telle manière que les fonctions exercées par la Justice soient indépendantes des faiblesses de ceux qui les exercent. La fonction judiciaire est confiée pour une durée déterminée à ceux qui l'exercent, résiliable à tout moment pour faute ou manquement.

    Cette indépendance s'exerce sur tous les citoyens, et par tous les citoyens ; du moment qu'une Vérité est portée à la connaissance des services judiciaires, ceux-ci en constatent la réalité et et prononcent les réquisitoires en conséquence. Pour ce faire, la justice a besoin d'auxiliaires pour enquêter, et préparer les débats. Ces auxiliaires ne peuvent exercer leurs fonctions qu'en étroite collaboration avec les magistrats instructeurs, et ne peuvent dépendre d'un exécutif dont le but est bien différent de celui poursuivi par la Justice.

    Le travail de la Police n'est pas celui de la Justice, quant à l'armée, elle ne peut s'occuper de problèmes sociaux. Son existence suppose des situations de crise pendant lesquelles les autres fonctions de l'État peuvent être suspendues par nécessité, sachant que la Justice devra ensuite enquêter sur les abus qui auraient pu se faire jour. C'est bien ce dont les dictatures ont le plus peur, il y a toujours un après. À moins que le système judiciaire ne fonctionne jamais conformément à ses objectifs.

    Si toute Vérité n'est pas bonne à dire, dans l'enceinte des tribunaux, elle est la base des décisions, si tel n'est pas le cas, le Droit devient un marchandage permanent au bénéfice des mieux organisés, des plus malins, mais au détriment du pays qui le subit.

    Il n'y a pas de Justice au rabais, de Justice spectacle, de Justice vassale, il y a un seul Droit, accessible à tous, dés qu'une irrégularité est dénoncée et constatée. C'est la choix de la République qui se veut basée sur les Droits de l'Homme et du Citoyen. Il n'y a pas de citoyen de second ordre, qui est rejeté parcequ'il ne peut payer un enquêteur, un avocat, un recours... Ce que le Tribunal juge, c'est un comportement délictueux, toujours aggravé lorsque l'auteur occupe une fonction relationnelle dans la société. Que ce soit dans le privé ou le public, l'acte du chef est plus répréhensible que celui du subalterne, d'autant que ce dernier sera d'ailleurs systématiquement réprimandé au moindre écart. Les réglements intérieurs sont utilisés par les responsables, ne l'oublions pas !

    La Justice est donc en permanence à l'écoute du justiciable, afin de faire respecter les principes, et la procédure ne saurait permettre d'échapper à son couperet, même si elle doit s'y reprendre à plusieurs fois. Tel est son Credo. 

    Serait-ce rêver que de penser que celui qui porte préjudice est un fauteur de troubles, et que les erreurs doivent donc être systématiquement redressées pour que l'ordre républicain règne, ce qui suppose que les tricheurs, les menteurs, les truqueurs, les dealers, ... ne puissent pas négocier. Aucune profession, aucun métier, aucune fonction ne permet de se cacher, car c'est la faute qui est jugée. De ce fait, ce sont les catégories sociales les plus avantagées qui ont tout à perdre en cas de manquement. La probité se doit donc d'augmenter avec le statut social.

     Mais cette République vertueuse ne semble pas faire partie des voeux que je lis tous les jours, à quoi rêvent donc nos élites, le marchand de sable devrait penser à eux !