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maison de justice

  • Repliement sur soi

     

     

     

    Parler d'isolement volontaire, de repli sur soi, de refus de la société, est-ce sérieux de la part de gens qui rejettent par le mépris, par la négation, par la mauvaise foi, tous les droits qu'un citoyen a reçu à la naissance en étant inscrit sur les registres de l'État-civil.

     

    Celui qui est régulièrement exclu de l'application des lois, que ce soit par la force, par la manipulation mentale, par l'usage de faux, par l'abus d'autorité, qu'est ce que vous lui laissez ? Même pas le droit de se suicider, puisque, s'il le fait, il doit le faire par surprise !! Mais bien sûr, les bonne âmes pleurent, comme l'a expliqué un préfet récemment, l'administration est « toujours ouverte à la discussion », seulement pour parler, seulement quand cela se voit, pas pour agir. Le respect du droit est réservé à celui qui peut se payer (et cher !) de bons avocats. Pour les autres, c'est à pile ou face, un bon jour, un juge bienveillant, un adversaire maladroit, un intérêt commun que vous ignorez, …, que de cas, qui tous relèvent du hasard. Comment se fait-il, par exemple, que lorsque la Maison de Justice constate la réalité d'un droit bafoué, cela n'aboutisse à aucun acte judiciaire, à aucun enregistrement en bonne et due forme !!

     

    Celui qui ne demande jamais un service, qui se contente de l'anonymat ordinaire des gens normaux, celui-là ne doit pas avoir affaire à la justice, car il se fera de toute manière plumer au moins par un « auxiliaire » dont les services lui seront imposés par la configuration même du système. Même en ayant gain de cause, il vous faudra payer des services, et cher, si vous voulez faire appliquer le jugement obtenu.

     

    Je ne parle pas de tous les anonymes du commerce et de l'artisanat, otages permanents des professions libérales et des administrations qui vivent grassement sur leur dos, assimilés qu'ils sont au « patronat ». Là, nous sommes sous le règne du chantage, de l'omerta, du racket, du silence, de la magouille, associés à la corruption passive des fonctionnaires qui ne voient rien, n'entendent rien, ne savent rien. Tous les jours, des citoyens sont donc volés, harcelés, quand ce n'est pas ruinés, et personne ne se rend compte de rien !!!

     

    Ce n'est plus de l'hypocrisie, c'est une organisation sociale, au sein de laquelle des milliers de gens se lèvent tous les matins la peur au ventre. Ceux qui se demandent pourquoi notre pays consomme autant de médicaments, autant de psychotropes, pourquoi il y a tant de suicides ou de tentatives, pourquoi tant de produits dopants, euphorisants, pourquoi tant de gens cherchant à échapper à la réalité, celui-là n'a jamais travaillé. Car s'il est exact que la plus grande partie de la population s'en sort correctement, il est impossible de ne pas connaître dans son environnement des individus sans emploi, ou licenciés, ou chômeurs, des malheureux qui se débattent dans un océan d'indifférence, d'incompétence, de mauvaise foi. Qui donc peut prétendre ne jamais avoir trouvé la porte d'une administration close avant l'heure, ne jamais avoir été accusé d'être de mauvaise foi, malgré la preuve à la main, n'avoir jamais payé de frais inutiles ou indus. La puissance des associations de défense des consommateurs et utilisateurs prouve seulement le volume énorme des dysfonctionnement, mais n'a pas fait reculer d'un iota le système qui, au contraire, s'en sert pour étouffer encore plus ceux qui n'utilisent pas leurs services. L'individu seul est broyé automatiquement, sauf à s'exclure de lui-même d'une société incapable d'accepter l'existence de services « critiques ». Il y a ceux que leur fonction ou leur relationnel rend intouchables, et les autres. Ce sont ces autres qui peuvent se trouver logés dans des conditions totalement illégales, payés avec des lance-pierres, soignés par hasard, expulsés toute l'année, saisis et ponctionnés en permanence, tentés par toutes les escroqueries, ….

     

    Tous les psycho..., psychia..., consultants, analystes, experts, vous le diront : ces comportements sont infantiles, ils sont des fuites devant la réalité, ils doivent être soignés, encadrés par des « référents » que l'on met d'ailleurs en place sans même se cacher, et la majorité, ceux à qui il n'arrive rien, trouvent cela « normal ».

     

    Quand donc celui qui peut prouver pourra-t-il donc se faire entendre, quel que soit son adversaire ?

     

    Quand donc la collectivité assumera-t-elle son rôle de faire respecter les principes de « liberté, égalité, fraternité » ? Quand donc existera-t-il un Service de la Justice qui fasse autre chose que de dépendre des autres administrations pour son fonctionnement ? Ce système, basé par nature sur les conflits d'intérêts, est contraint à l'impuissance, à l'inaction, à l'incompétence, et ne peut donc que générer une incohérence et des crises sociales à répétition.