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  • Et ceux dont on ne parle pas ...

     

     

     

                     La vie d'une République de fantaisie est telle que l'on ne se rend même plus compte des énormités qui nous entourent. Ce que nous voyons tous les jours, qui nous paraît donc plutôt habituel est constitué en majorité d'événements qui choquent ceux qui viennent voir chez nous pour d'un côté apprécier notre culture, et de l'autre constater les « bizarreries » qui sont des spécialités « françaises ».

     

    Prenez le Code de la Route, c'est un Code, donc pas de dérogation, puisque les infractions sont devenues des délits. Or, celui qui observe découvre que certaines infractions ne sont jamais verbalisées (comme le stationnement à contre sens par exemple), que d'autres sont tolérées à certains (comme de remonter des sens uniques), sans compter les excès de grande vitesse par exemple qui sont tout simplement organisés pour certains. Je ne parle pas du bruit, considéré comme une infraction grave, mais les sirènes peuvent se déclencher ou être utilisées sans justification aucune.

     

    Ce Code que tout le monde connaît fait un peu sourire, mais il faut bien se dire que la même chose existe dans tous les Codes avec des conséquence beaucoup plus dramatiques, puisque certains trafics peuvent se développer, y compris le trafic d'armes, le trafic de devises, la fraude fiscale. Pour cette dernière, il faut quand même une mention spéciale, puisque le citoyen ordinaire doit justifier de toutes ses transactions, qui doivent alimenter les banques en plus. Ce n'est pas le cas des multinationales, qui disposent toutes de comptes dans les paradis fiscaux, et il est même considéré que les riches doivent être « encouragés ». C'est sans commentaire !!

     

    L'évidence qui en découle est qu'une telle situation est ingérable, et que les tentatives pour assainir se heurtent à toutes ces habitudes qui ont été données de ne jamais se surveiller tout en jalousant les autres.

     

    Le pays fonctionne uniquement grâce à ceux qui respectent une ligne de conduite personnelle faite de rigueur et d'honnêteté, qui consiste à se préoccuper des conséquences de ses actes, donc à éviter les excès en toute situation, tout en se dévouant sans compter. Penser aux autres avant de penser à soi, ce qui est bien loin de la préoccupation de ceux qui se plaignent des autres tout en ayant une vie pour le moins peu équilibrée (alcool, tabac, excès alimentaires, fatigue sans objet, avantages indus, …) et bien plus courante qu'il ne paraît.

     

    Celui qui dispose de peu, dans de nombreux cas, considère que ce n'est pas une raison pour se priver de toutes les inutilités de la terre, et se met souvent dans des situations embarrassantes, jusqu'à la maladie et au surendettement, pour avoir considéré que profiter de la vie, c'est faire des bêtises. Si la vie est un apprentissage long et délicat, il semble bien que la sagesse ne va pas souvent avec l'âge, puisque les dégâts se voient et se payent de plus en plus cher en prenant de l'âge, mais que cela n'arrête pas beaucoup les citoyens de ce pays.

     

    Ce n'est plus du laxisme que de subir la vie courante, cela relève de l'abnégation, car celui qui est conscient de la situation catastrophique de notre organisation sociale ne peut pas faire grand chose pour l'améliorer. Le système pyramidal mis en place laisse très peu de place aux initiatives individuelles, afin de privilégier le clientélisme par tous les moyens. Celui qui veut dénoncer est pris en grippe par tous ceux qu'il dérange, tandis que les autres ne peuvent rien pour l'aider, même s'ils reconnaissent qu'il est bien victime de sa bonne foi et de son honnêteté.

     

     

                             Une expression résume bien le comportement ordinaire :

    « C'est toujours ça de pris. Après moi, le déluge. »

    Et il en tombe, des vertes et des pas mûres !! Dans cette pluie de victimes, nos dirigeants ont beau jeu de mettre en évidence le peu qu'ont pris les plaignants, tout en cachant soigneusement que tout a été organisé pour les inciter à participer au système, et que ceux qui profitent de la situation sont de l'autre côté du comptoir.

     

    Le seul espoir reste finalement « chinois », qui dit que « tout voyage commence par un pas ». Faisons donc un pas pour prendre conscience de la situation, et ne participons pas au système. Ce petit effort nous permettra d'avoir un jour le droit de critiquer, puis un autre de demander justice, enfin de demander que cela cesse. Mais ce sera une autre histoire.