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Au service des administrations

 

 

Comme tout un chacun qui perçoit un salaire et qui paye des impôts et taxes, ce qui représente l'écrasante majorité des citoyens de ce pays, nous sommes dans l'obligation de répondre aux demandes des administrations qui n'hésitent pas à nous imposer des contraintes souvent inexplicables. Les lois de simplification administrative ont pour but de tenter de réduire cet étau, pour ne pas dire ce carcan qui nous est imposé, preuve s'il en était besoin du comportement abusif de nombreux fonctionnaires.

 

Dans un pays où l'administration est à votre service, si vous êtes à sa disposition !, la discrimination est permanente entre ceux qui peuvent avoir accès à de multiples avantages qu'ils se sont donnés, et que le pékin ordinaire ignore totalement, sauf lorsque cet avantage crée polémique, comme la retraite sur les six derniers mois de salaire. Mais si ces gens ont pu suspendre le principe républicain, alors qu'ils ont en charge d'en permettre l'application, c'est que le fonctionnement réel a toujours été défectueux. Il n'est donc pas surprenant que ces méthodes soient considérées ailleurs en Europe comme de la corruption, alors qu'en France, les fonctionnaires en font un présupposé de leur fonction.

 

Notre pays a donc tout d'une dictature, puisque nous sommes à la disposition des administrations, qui peuvent très bien vous déclarer mort, et ne pas tenir compte de votre présence devant le guichet, puisque ce sont eux qui décident. La dernière preuve en est fournie par la volonté d'exiger tout paiement demandé, même injustifié, avant d'examiner les observations faites par l'intéressé lui-même. En droit, cela veut dire prendre la décision avant tout débat contradictoire. Par contre, la même administration refusera de régler les sommes due-ment prouvées, au seul « fait du prince », expression qui n'a pas besoin d'être traduite.

 

La masse des documents à fournir, puisque chaque administration réclame son dossier, au lieu de puiser dans un fond commun, puisqu'il n'y a qu'une seule et unique République Française, permet maintenant de créer des fonctionnaires dits « référents », désignés pour remplir à votre place ce que l'on attend de vous. La population se trouve peu à peu placée sous tutelle, ce qui interdit au citoyen « lambda » de réclamer, puisqu'il est prouvé qu'il ne comprend pas, et qu'il faut l'assister. Et ce sont ces mêmes citoyens que les politiques vont ensuite démarcher pour se faire élire. Il est bien évident qu'il y a maldonne, tromperie, manipulation et que les transparences dont on nous rebat les oreilles sont fictives.

 

D'autre part, le nombre des fonctionnaires « profitants » est tel que c'est au sein des familles que le malaise se transporte, car le parallèle est pour le moins parlant et ne souffre pas la discussion. La conséquence en est une instabilité politique chronique, puisque personne ne peut oser remettre en cause ces « avantages acquis », autrement dit ces « privilèges » que l'on croit abolis.

 

J'oubliais le clientélisme qui pousse à créer de nouveaux postes dans la fonction publique pour caser ses soutiens. Sans compter les pressions permanentes des grands groupes aux mains des financiers qui imposent des investissements totalement inutiles, et financés à coup de taxes dites spécifiques, donc d'augmentations de l'imposition.

 

Rappelons que seul l'exercice de la fonction publique par chaque citoyen pendant une partie de sa vie professionnelle peut créer les conditions d'une réelle égalité. Les hauts-fonctionnaires trouvent normal que nous donnions notre vie pour notre République, mais anormal que nous voulions savoir qui fait quoi avec l'argent de nos impôts. Les mots « confidentiel », « défense », « secret défense », « réservé », « compte global », « chiffres indisponibles », « gestion indépendante », et j'en passe …, sont autant d'insultes à la démocratie et aux principes républicains. Ces fonctionnaires ne sont plus employés de la République, mais État dans l'État, avec des règles de fonctionnement inaccessibles, ce qui s'est bien vu lorsqu'il a été question de mettre à plat tous les systèmes de retraite.

 

Une telle situation, qui n'a rien d'ubuesque, bien au contraire, fabrique en permanence des victimes, dites collatérales, mais bien sûr non significatives, puisque tout va pour le mieux dans l'intérêt de la fonction publique. Par contre, je ne parle pas de l'état d'esprit au sein même de la fonction publique, car les fonctionnaires sont aussi des citoyens, souvent conscients des conséquences calamiteuses de l'organisation dont ils sont un maillon. Profiter un peu, tout en sachant que leurs chefs mènent la barque dans les écueils, ne peut pas être simple à assumer ! Et ce sont encore des victimes inutiles de la mauvaise organisation sociale de notre République.

 

Commentaires

  • très bonne réflexion et j'hadère

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