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Cinéma politique

 

 

Au cinéma, il n'y a que des acteurs, des faire-valoir, des copieurs, des faux-vrais, des vrais-faux, tout un monde de fictions. Le monde politique se veut un monde de réalités. Oui, mais, …, les acteurs aiment faire de la politique, ils n'y réussissent pas souvent.... Les hommes politiques prennent de plus en plus les méthodes des acteurs pour se produire en public. La raison de cet amalgame est que la cible est la même : le spectateur est un citoyen qui paye sa place, le citoyen est un spectateur qui paye ses impôts.

 

Cependant, il n'est pas encore obligatoire de regarder les spectacles, alors que pour les impôts, ce n'est pas un cadeau ! Sachant que beaucoup d'hommes politiques jalousent les réussites des artistes, il est bien évident que la tentation est grande ! En rajoutant les effets au cinéma, et le pouvoir chez les politiques, vous obtenez des mélanges des genres qui expliquent toutes les dérives, mais ne peuvent les justifier.

 

Les politiques veulent contrôler les votes, avec les mêmes recettes qu'au cinéma, mais comme cela a des conséquences sur l'organisation sociale, il est temps de sortir des studios et de regarder les réalités. Notre système politique est contrôlé par des groupes puissants et organisés, plus ou moins occultes, qui réfutent les principes démocratiques et républicains, pour cause de « grandeur nationale » ; pour ce faire, toute volonté de faire cesser les détournements des outils de l'État est systématiquement pourchassée, dénoncée et marginalisée. Tout est occasion de clientélisme, et chacun s'efforce de garder son « pré carré ». Les puissances financières achètent directement des voix, en finançant des lobbies, des groupes de pression, un système qui défend la primauté de la richesse et de la propriété individuelle aux dépens de la protection des droits humains. Les groupes politiques socialisants pratiquent le clientélisme pour cause de cooptation de leurs dirigeants, qui se sont constitués en classe politique, dont les pratiques écartent tout citoyen susceptible de ne pas avantager les « bienfaiteurs ». C'est ainsi que la finance contrôle la richesse qu'elle fait échapper aux politiques fiscales, tandis que les socialisants contrôlent les implantations territoriales, accès aux services sociaux, aux carrières publiques.

 

Le résultat de ces déviations est la pauvreté du système judiciaire, la tentation permanente de contrôles policiers, dérives sécuritaires, militaires et populistes pour empêcher les « enquêtes » puisque tous ces dirigeants cachent des méthodes peu avouables.

 

Mais comme notre République est au milieu de l'Europe, dont les élites ont dégagé des règles de fonctionnement plus conformes aux droits de l'Homme et du Citoyen, il va bien falloir qu'il se passe quelque chose. La corruption active et passive, le clientélisme et son opacité, les méthodes de financement inavouables vont finir par créer des contradictions explosives et dangereuses pour les populations.

 

Être conscient d'un tel risque permet de réfléchir et surtout d'insister pour montrer que ces comportements politiques scandaleux ne sont pas incontournables, mais que cela passera par des procès importants et un remodelage du paysage administratif. Les caïds d'aujourd'hui doivent s'attendre à des revers importants, pourvu qu'ils ne préfèrent pas la pagaille et la guerre civile à la perte de leurs privilèges.

 

Nos dirigeants politiques actuels estiment que leurs déplacements « spectacles » doivent être contrôlés pour qu'il soit impossible de leur reprocher la réalité, cela se comprend, mais de là à sélectionner les gens admis à côtoyer les grands, il y a un grand pas vers le cinéma, plutôt le « cirque » et « sa clientèle ».

 

Il est indispensable à la sérénité sociale que les règles de fonctionnement de notre État soient plus strictes pour les responsables « sans soucis » que pour les « accidentés de la vie ». C'est un besoin et une nécessité pour assurer un avenir aux prochaines générations. Après les spectacles, cinéma, sports, détente, …, il y a une troisième mi-temps, pour « refaire le monde », ce n'est pas le cas en politique, les pourvoyeurs de misère n'offrent pas la fin du spectacle, mais la fin de la vie.

 

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