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valmy

  • Solidarité ? inconnu en droit

     

    Solidarité, ce mot a-t-il un sens pour les victimes ?

         Fraternité, Solidarité, soutien moral, aide psychologique, coup de pouce, les mots et les expressions synonymes de soutien dans les moments difficiles sont de plus en plus nombreux et variés.

         Si nous regardions du point de vue de la ou des victimes d'un dysfonctionnement judiciaire : la surprise est totale, car tout disparaît, c'est le grand vide, le NÉANT. Malgré toutes les affirmations faites partout et toujours, la victime de dysfonctionnements ne trouve que très rarement un soutien qui lui permet de faire face à la situation calamiteuse qui devient la sienne. Le pire est lorsqu'il y a eu des conséquences sur des proches qui n'ont pas survécu à la catastrophe. L'État est responsable d'un État de fait qu'il n'assume pas. Tout le cinéma, qui permet de cacher la triste réalité derrière des velléités de réformes, ne nous trompe guère. Nous sommes les otages d'individus qui protègent leur carrière, ce qui, en soit, est déjà une atteinte à l'Honneur et à la Probité, et devrait déjà entraîner la cessation de leurs fonctions et leur remplacement.

         Tout acte accompli au détriment d'un Citoyen, devrait entraîner l'intervention de mesures de solidarité, les fonctionnaires devraient se mettre en quatre pour faire oublier, pour permettre d'aller de l'avant, au lieu de cela, nous assistons au rétablissement des corporatismes que la prise de la Bastille devait faire disparaître.

         La fonction publique ne doit pas apporter à celui qui l'exerce d'avantage sur les autres citoyens, puisque c'est interdit par nature ; alors, que penser de ceux qui utilisent leurs fonctions pour s'enrichir, pour nommer des amis à des postes lucratifs, pour faire transiter des commissions occultes issues des fonds publics, pour imposer passe-droits et exceptions à leur bénéfice. Quel est donc le sens de l'Honneur de ces gens qui trichent en permanence et font douter de l'intérêt des services publics. Ils n'hésitent d'ailleurs pas à justifier par ce mauvais fonctionnement le besoin d'une privatisation destinée à encore plus les enrichir, tout en augmentant le nombre de victimes.

         Nous vous proposons une solution : que la fonction publique soit un moment de la vie de chaque citoyen, de telle manière que tous puissent dans leur existence exercer la fonction publique avec ses bons et ses mauvais moments. Ainsi, l'Égalité serait rétablie, et la rotation des fonctions imposerait de voir autrement les rôles de chacun. Il serait de ce fait impossible de créer des bastions imprenables avec des mentalités irresponsables, puisque la victime d'aujourd'hui pourrait être le chef de demain. Il est bien évident que nous supprimerions aussi par ces rotations la possibilité pour certains de se rendre indispensables par le biais du contrôle des recrutements.

         Nous en sommes toujours à la Justice de Droit Divin, alors que la réalité du Droit Positif pose comme principe que la manifestation de la Vérité doit aboutir au rétablissement des droits lésés. Quand une infraction a eu lieu, le système judiciaire a pour but de rétablir la Vérité, et d'annuler les conséquences des actes non autorisés. Or, ce n'est pas cas, les services judiciaires déclarent qu'ils s'occupent de supprimer le trouble à l'ordre public, les dégâts sur les victimes sont considérés comme collatéraux. Faut-il rappeler que les cours à l'École de la Magistrature doivent enseigner tous les principes républicains, en particulier l'Égalité et la Fraternité, et que les fonctions judiciaires sont un des moyens imaginés pour mettre en œuvre ces principes. Les principes d'accès à la Justice ont pour but de permettre de faire respecter les Lois, ils ne peuvent avoir pour conséquences d'éliminer certains citoyens.

         Il faut donc en tirer les conséquences qui s'imposent : de nombreux services publics sont détournés de leur fonction, ils servent à faire avaler les pilules amères et à cacher ce qui dérange. Pour ce faire, il a été nécessaire de créer en permanence des écrans de fumée, des droits au silence, des secrets, par le biais des corporatismes, des avantages octroyés aux uns ou aux autres, et pendant que le peuple se bat pour survivre, les bénéficiaires de ces rentes se frottent les mains et préparent la misère des victimes de demain. Et bien sûr, ils occupent l'intégralité du paysage politique, il suffit de voir les réactions au rappel de ce qu'est le 14 juillet. La prise de la Bastille s'est faite contre l'État en place, contre l'Ancien Régime qui écrasait le peuple, il n'était pas question de Patriotisme ou d'Honneur, qui serait plutôt à mettre en avant à partir de Valmy et autres faits d'armes républicains. Nos élites politiques actuelles sont plutôt versaillaises et les victoires de 1792 ne sont pas des évènements pour intellectuels de salons parisiens.