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abus d'autorité - Page 2

  • Secrets d'État

     

    Secrets d'État

     

    La République française a quelques soucis avec le respect des droits fondamentaux, et pour cause, nos dirigeants se prévalent en permanence et à tout bout de champ d'un droit au secret, qui avec le temps s'est étendu aux notables, aux personnalités, aux dirigeants, …

     

    En quelques mots, tant de choses sont secrètes que la transparence républicaine devient une fiction. Le citoyen est prié de voter, mais les yeux fermés, les mains bandées, …, ce qui tient plus du chèque en blanc que du choix éclairé.

     

     

    Pour en avoir la preuve, je vais seulement vous énumérer tout ce que l'administration peut vous refuser de consulter pour cause de secret. Et ces secrets peuvent de la même manière être opposés aux juges s'il leur vient la mauvaise idée de vouloir enquêter.

     

     

    « Les administrations ... peuvent refuser de laisser consulter un document administratif dont la consultation ou la communication porterait atteinte :

    • au secret des délibérations du Gouvernement et des autorités responsables relevant du pouvoir exécutif ;

    • au secret de la défense nationale, de la politique extérieure ;

    • à la monnaie et au crédit public, à la sûreté de l'État et à la sécurité publique ;

    • au secret de la vie privée, des dossiers personnels et médicaux ;

    • au secret en matière commerciale et industrielle ;

    • à la recherche, par les services compétents, des infractions fiscales et douanières ;

    • ou de façon générale, aux secrets protégés par la loi. » …

     

     

    Bien sûr, la même rhétorique est utilisée par toutes les corporations qui se targuent d'une déontologie, et qui estiment que seuls leurs pairs peuvent « tenter » de s'informer, avec tous les arrangements mafieux que cela suppose, puisque la justice n'intervient pas dans tous ces domaines.

     

     

    Or, le principe de la délégation de pouvoir républicaine consiste à décider en connaissance de cause de la personne la plus apte à prendre des décisions, sachant de plus qu'elle devra rendre des comptes sur ses agissements. L'équilibre des pouvoirs doit permettre de contrôler que chaque pouvoir n'excède pas les cadres d'activité qui lui ont été confiés.

     

     

    Le citoyen français est donc prié de choisir ses représentants sans être informé des conséquences de ses choix. Et comme il faut être prudent, les élus eux-mêmes n'ont pas à être informés. Et ce seraient des lois votées par nos élus qui codifient cela. Il est quand dur d'avaler que nos représentants ont décidé que l'exécutif n'ait pas de comptes à rendre. Encore une question de constitutionnalité qui remet en cause le sérieux de bon nombre de juristes.

     

     

    Notre pays se compose de citoyens dont certains prennent des décisions de dépenser l'argent public, sans rendre de comptes aux autres. Belle exemple d'égalité entre les citoyens !!!

     

     

    Ne cherchez plus le pourquoi des gabegies, la cause des conflits d'intérêts, puisque l'abus d'autorité est permanent et qu'il est interdit de s'en étonner.

     

     

    Un seul mot balaye ce galimatias : ÉGALITÉ , sans compter les atteintes permanentes à la LIBERTÉ d'information, laissons la FRATERNITÉ, elle n'a plus de sens à un tel niveau de mensonges.

     

  • Prêcher dans le désert

     

     

    Remettre en cause des décennies d'habitudes, de certitudes, d'avantages acquis, de dérogations, d'apprentissages, de sélections, ce n'est pas évident.

     

    Dans un pays dont l'histoire fourmille d'excommunications, de guerres, de persécutions, d'interdits, de ségrégations, de discriminations, dont l'administration excelle dans l'art de se plaindre, tout en méprisant le public, ce tricheur, ce menteur, coupable de tous les maux, et j'en passe, … Dans un pays dont les querelles intestines se règlent souvent de manière violente. Dans un pays où le principe d'autorité, donc la pression du pouvoir, est considérée comme la meilleure manière d'être obéi. Dans un pays où le mensonge est roi, et devient même un moyen de droit, que peut espérer celui qui ose croire à la valeur de principes comme l'égalité ou la liberté. Le comportement de tous les jours est gouverné pour la foule par l'art de faire le caméléon, fonctionnaire pointilleux et hargneux derrière son bureau, personnage charmant et dévoué à l'extérieur, sourd, aveugle et muet à tout ce qui se passe dans les couloirs, dénonciateur des errements de notre société à l'extérieur. Ce n'est pas pour rien que les jésuites sont célèbres chez nous.

     

    Une telle situation est ingérable, car elle ne fédère pas une société, elle n'offre pas d'avenir à long terme, car ses membres sont incapables d'analyser de manière lucide ce qui les mènent à la ruine. Chaque fois qu'un groupe devient influent, il se trouve gangrené par des émissaires des groupes déjà installés sur le marché pour le détourner de ses objectifs, au minimum, quand il ne s'agit pas de le pourrir de l'intérieur s'il se trouve gênant pour une équipe plus influente.

     

    Le phénomène s'analyse bien dans le domaine judiciaire au sein duquel tout est régi par une hiérarchisation qui se réfère, pour cause de continuité, dira-t-on, à l'Ancien Régime. Le système est asservi au pouvoir exécutif qui fournit et contrôle les outils judiciaires. Que ce soit le recrutement, l'avancement, mais aussi l'environnement, les activités annexes, les professions auxiliaires, rien n'est laissé au hasard. Dans ce cadre, seul le temps vous donne un peu de liberté, et à un âge où il est trop tard pour se révolter. Celui qui se trouve face au système judiciaire est analysé selon des critères dont seul le système judiciaire a la clef, il n'est pas autorisé à se défendre, il participe à un spectacle dont la chorégraphie est imposée, et qui le tolère seulement comme spectateur, à condition qu'il se taise. De ce fait, les mécontents sont légions, et les victimes innombrables, mais elles sont isolées, chacune avec leur histoire, et dans une mélasse dont rien ne peut les sortir. Quelques individus sont bien conscients que pour faire face, il faut s'organiser, mais il faut pour ce faire avoir des intérêts communs, des objectifs précis, des adversaires désignés et des moyens humains qui ne sont pas si disponibles qu'il y paraît. En effet, il est extrêmement simple de dissoudre des groupes sur qui les moyens de pressions sont énormes : par l'emploi, le leur ou celui des familles, par le logement, par ce que loyer se paye, par les condamnations, dont le système a le monopole et l'exclusivité, par la ségrégation, l'isolement qui peut aller jusqu'à l'enfermement psychiatrique, et autres droits exorbitants.

     

    Il est donc nécessaire de rejoindre des structures organisées, liées à des organismes extérieurs permettant d'être soutenu, reconnu, sur lesquelles s'appuyer en cas de nécessité urgente, et pour éviter ou limiter les efforts inutiles. Militer petit sur des sujets où le débat permet ensuite de dériver vers les abus des autres domaines. Par ailleurs, il est toujours possible d'être porteur d'une action locale précise, éducative, donc susceptible d'apporter une reconnaissance locale donc une meilleure crédibilité. Même les organismes internationaux peinent à mettre en évidence les abus subis par la population française, c'est donc en étant très précis dans la constitution des dossiers, en évitant les imprécations, mais en étant disponibles au bon moment, que nous pourrons mettre le doigt où cela fait mal, et la maille rongée emportera tout l'ouvrage.

     

    Toute cuirasse a ses défauts, celle de l'abus d'autorité s'appuie sur le loi du silence, la peur des représailles, les menaces et la persécution, de ce fait, les preuves abondent, jusque dans les bureaux de l'administration judiciaire. Par exemple, les CSM publie les poursuites contre les magistrats, mais jamais les actions faites pour dédommager les victimes des errements constatés. Celui qui peut relier une poursuite du CSM à une fraude judiciaire dont il a été victime possède donc un outil qu'il faut chercher comment exploiter. Même chose pour des arrêts de cassation, mais aussi pour d'autres actes des multiples corporations du droit. À bon entendeur, … !!!